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un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

ça branle dans le manche !

La critique « corollaire de la pensée » est un élément majeur du débat démocratique, elle est constructive quand l’argumentation repose sur des faits avérés ; c’est d’ailleurs ce qui la différencie de la polémique qui autorise tout et son contraire.

Dans le tourbillon politico-médiatique qui alimente les tribunes de la presse spécialisée, la pensée, dans sa forme philosophique, a été virée par-dessus bord pour laisser place aux avis autorisés des bien-pensants qui ne s’embarrassent pas avec les règles déontologiques de la profession, attendu qu’ils sont là ; non pas pour informer, encore moins pour partager un avis ; mais pour prophétiser au nom du prince qui gouverne. Les débats télévisés ne sont que des séquences d’une pratique démocratique en trompe-l’œil. Conformément à la société d’organisation du spectacle, la phrase qui assassine à plus d’intérêt que les valeurs intrinsèques du pluralisme, tant au niveau du débat d’idées que sur la cohérence programmatique d’un projet de société. Pour que la fable soit complète, suite à ce simulacre, il est fait appel à d’autres intervenants pour nous dire ce qu’il nous faut comprendre et retenir !

L’enjeu du débat politique dans une campagne électorale est bien d’apporter un éclairage sur un projet de société, sur un programme, le sens et les raisons des options politiques misent en débat. Cette règle commune s’applique en général à l’ensemble des partis et des mouvements associatifs en lice. L’organisation des débats à pour but d’attirer l’attention, d’apporter des réponses à un questionnement citoyen ; d’ouvrir des perspectives nouvelles en suscitant : « l’adhésion ou le rejet » ; selon le libre arbitrage de l’électorat.

Le débat contradictoire est mis à mal par le poids de la « pensée unique, corollaire des médias dominants » qui plane en permanence sur les débats de société. La pensée unique repose sur des valeurs virtuelles que ses adeptes matérialisent en fonction de la nature du débat et de leurs intérêts particuliers. Aujourd’hui la « pensée unique » n’est ni à gauche, ni à droite, sa zone d’influence occupe toute la sphère médiatique et politique avec pour seul credo : « en dehors de la mondialisation, de l’économie de marché, d’un système ultralibéral » point de salut pour les forces de progrès social ! La société doit s’adapter au réalisme ; sous-entendu : s’organiser en fonction des exigences du pouvoir politique dépositaire du système capitaliste qui ne veut pas dire son nom.

Pour ceux et celles chez qui le doute s’est installé, le Macronisme n’est rien d’autre que l’héritage légué par nos gouvernements successifs depuis l’ère Mitterrandienne. Les embellies sociales n’ont pas survécu aux alternances gouvernementales et présidentielles. À moins de penser qu’on peut réinventer l’eau chaude chaque jour et qu’un bon lessivage du placard aux souvenirs suffit à faire valoir ses ambitions, il serait de bon ton que cette ‘Gauche’ qui a su inventer le FDG et qui s’est atomisée pour des questions d’union et d’alliances électorales improbables, reconsidère ses ambitions quant à la place qu’elle devrait occuper sur le terrain. Ce n’est pas là un jugement de valeur à l’adresse de ses composantes, seulement le constat d’un gâchis incompréhensible aux yeux de l’opinion publique.

Aujourd’hui la France est en crise ! Crise institutionnelle, crise morale, crise identitaire, Bref c’est la crise ! Selon la définition du dico, une crise c'est une aggravation brusque d’un état chronique pouvant entraîner des manifestations soudaines et violentes ; voire hystériques. Cette définition d’un point de vue médical, convient assez bien pour qualifier les effets du Macronisme sur notre société. Le candidat Macron a fait beaucoup de promesses durant sa campagne, beaucoup de gens ont été sensibles au chant des sirènes et ont fait rentrer le loup dans la bergerie ! En deux ans le président monarque, son gouvernement et sa majorité ont détruit des pans entiers d’un édifice social érigé pierre après pierre durant plus de cinquante ans. Il est à craindre que le chantier de destruction massive ne soit pas encore à son apogée.

Le groupes insoumis et communistes, prolongent à l’assemblée nationale la lutte engagée contre la réforme des retraites ; avec courage et acharnement. La mobilisation syndicale est toujours aussi intense, elle gagne du terrain dans d’autres secteurs ; malgré tout, la victoire demeure aléatoire tant que la mobilisation générale contre ce projet ne sera pas à l’ordre du jour dans toutes les têtes. L’heure n’est pas à la discussion sur la couleur du sexe des anges, pas plus que de disserter sur d’éventuelles controverses en lien avec les prochaines élections municipales. L’édifice Macronien branle dans le manche ce n’est pas le moment de baisser les bras !

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