Dimanche dix avril 2022

Dimanche dix avril 2022

À l’aube de cette journée le soleil naissant embrasait ma fenêtre en faisant entrer dans ma chambre une peu de mon ciel quotidien ! Rien ne vaut quelques rayons de soleil pour oublier les miasmes et les cauchemars qui viennent pourrir un repos qui, à défaut d’être mérité, demeure celui du Juste, compte tenu de son âge honorable et des vicissitudes ces tâches ouvrières accomplies qui laissent peu de temps pour profiter des petits bonheurs quotidiens de la vie. Je parle ici du temps passé à écouter le murmure de la nature, de se laisser envahir par l’émotion à l’écoute du concerto permanent de la faune environnante et du spectacle coloré de la flore changeante au gré du cycle des saisons. Vivre en harmonie avec tout ce qui vit à nos côtés, avec nous, malgré nous, voilà l’alchimie idéale pour un bonheur partagé qui fait tant défaut dans ce monde où les valeurs humaines sont reléguées sur les étals des marchands du temple où se confondent celles de la culture universelle, de la pensée libre mais aussi la pensée aliéniste de la marchandisation de l’intelligence bestialement humaine. À votre bon cœur braves gens, ici tout s’achète et se vend au prix du vendeur et selon le prix des vendus !

Ce matin, lundi onze avril mon soleil quotidien n’est pas venu frapper à ma fenêtre ; sans doute par pudeur à mon égard ! Par peur d’alourdir le fardeau qu’il m’est impossible de partager ? Tristesse et espoir ne font pas bon ménage. Les beuglants et les bêlants penseraient avoir gagné momentanément !