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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par naizinois
Publié dans : #mes chroniques

 

 

 

 

Nous vivons des jours où, s'agissant de la classe politique et de ses acteurs, le doute, la défiance des citoyens-nes s'installe durablement, dangereusement dans les consciences. L'enfumage médiatique qui alimente la chronique à grands coups d'enquêtes d'opinion, la diffusion de sondages journaliers décortiquée par une cohorte d'experts en politique économique et autres sociologues de tous bords, sont autant d'éléments qui finissent par donner le tournis et influencer notre capacité de penser. C'est une façon de faire qui marche bien, aussi à l'instar du secteur de la publicité, les tenants de la pensée unique et tous les partis de gouvernement confondus s'en accommodent et surfent sur la confusion et le pessimisme en déniant d'autres possibles afin de conserver leur emprise sur notre quotidien. Le scepticisme demeure le fil conducteur et le cadre du discours politique des prétendants au trône républicain. À droite on nous dit qu'il est nécessaire de développer une politique de rigueur, d'assurer les équilibres financiers et d'en payer le prix à savoir : réaliser des économies budgétaires dans le domaine public. Dis autrement, il faut que le gouvernement s'émancipe de sa mission régalienne au profit du secteur marchand. En fait il n'y a rien de nouveau à part une volonté de servir encore un peu plus les intérêts du capitalisme et les aficionados du libre marché, non faussé et sans concurrence ! Par contre ce qui serait nouveau c'est le rejet des conquis sociaux à coups de 49,3 dès l'intronisation du prince. Vu ce qu'il en restera après le passage du cyclone dévastateur hollandiste qui n'en finit pas de faire des ravages dans notre société, la promesse des jours meilleurs est un euphémisme ! Maintenant on sait aussi qu'un parti dit "de gauche" peut faire élire un président, soutenir un gouvernement qui navigue barre à droite et finit par s'échouer sur les hauts-fonds, au grand dam de quelques membres de l'équipage qui, par instinct de survie ont activé la corne de brume alors que le bateau était déjà coulé.

En d'autres termes le peuple a des raisons objectives de ne plus croire dans la capacité des partis politiques à changer durablement son quotidien et d'ouvrir de nouvelles perspectives de progrès social Tous les partis politiques ont leurs raisons d'être et sont légitimes. Dans le cadre de la démocratie on peut y souscrire, militer pour leurs buts et leurs objectifs, postuler pour un mandat électoral à tous les échelons de la Nation. Le débat public doit être le garant de l'expression pluraliste et contradictoire. Ça, c'est dans l'absolu, dans la pratique c'est tout autre chose. Le débat public s'apparente plus à la foire d'empoigne où tous les coups sont permis dans la mesure où l'intérêt premier c'est de gagner. Si le grand déballage des affaires louches ou avérées fait couler beaucoup d'encre et fait applaudir des deux mains le concurrent adverse, il suscite aussi le rejet et le dégoût de la politique allant jusqu'au déni de la démocratie et des valeurs républicaines ! Pour preuves la normalisation Front National qui aujourd'hui est en passe d'accéder au pouvoir. Il fut un temps où le FN était, malgré son identité, considéré comme une "variable d'ajustement" par les partis de gouvernement, il leur suffisait d'agiter la menace fasciste et s'en remettre au sursaut républicain et à l'union sacrée face à la bête immonde pour récupérer une partie de l'électorat. Aujourd'hui la mayonnaise ne monte plus mais la menace demeure réelle. Continuer à combattre le FN à grand renfort de slogans n'est pas la solution, par contre s'attaquer aux causes de sa montée est un devoir non opposable Les partis politiques de droite, centriste et gauche portent une lourde responsabilité quant à la vulgarisation des idées du borgne et l'ascension de Marine Le Pen. La meilleure façon de combattre un incendie qui se propage est la technique du coupe-feu et non pas de vouloir l'éteindre en jetant de l'huile sur le feu !

Malgré tout pas question pour autant de sombrer dans un scepticisme ambiant qui invite les indécis de la famille politique de la gauche de progrès à faire du sur place en attendant que le parti Socialiste abandonne la voie de la sociale démocratie et du libéralisme. En 2012 avec l'avènement du FDG un vent d'espoir s'est levé. Avec son programme ambitieux "l'Humain d'abord" son candidat Jean Luc Mélenchon obtenait 4 millions de voix, un score honorable qui présageait l'amorce d'une révolution citoyenne ! C'était sans compter sur la reconduction des stratégies d'alliances qui ont fait voler en éclat unité du FDG lors des législatives de 2012. Les intérêts de boutiques ont eu raison de l'indispensable unicité pour mener à bien son programme.

Alors que la campagne pour les présidentielles de 2017 est déjà bien engagée, pour l'opinion publique le FDG est cliniquement mort ou maintenu en vie artificielle par le PCF pour un unième appel au rassemblement de la gauche. L'union est un combat permanent, encore faut-il préciser pourquoi réunir les forces de gauche, si l'objectif est de voter contre la droite et faire barrage au FN l'argumentaire est un peu court, voire réducteur. Si c'est pour créer un rassemblement incluant un parti socialiste débarrassé de ses encombrants (Hollande & Walls) le compte n'y est pas ! Si c'est se réunir pour la promotion et l'application d'un programme, d'un nouveau projet de société, alors oui appeler à l'union a du sens. Alors que le PCF et ses partenaires ex FDG s'enferraient dans la mascarade des primaires de la gauche JLM a fait savoir qu'il était disponible pour les présidentielles, il se présentait hors parti, candidat de la France Insoumise avec pour programme l'humain d'abord réactualisé Une manière de faire très controversée, pourtant la suite des évènements lui donne raison car la primaire de la belle alliance n'aura été rien d'autre que celle du PS

Aujourd'hui le mouvement des Insoumis est en ordre de bataille derrière JLM. Son programme "L'Avenir en commun" est le fruit collectif d'une élaboration collective. Rien n'est figé chacun peut contribuer à son évolution vers le haut et non pas en fonction des sondages d'opinions ni des précautions d'usage politiciennes.

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Publié le par andré Hervé
Publié dans : #mes chroniques

 

Hebdo Sèvre et Maine du 9 février 2017

Madame Errante confirme qu'elle ne soutiendra pas Hamon pendant sa campagne électorale pour les présidentielles : " d'un point de vue de cohérence et d'honnêteté par rapport aux électeurs, c'est trop compliqué. Il y a trop de différences entre nos idées. Le projet que je défends est diamétralement opposé au sien. Je porte les valeurs d'une société de l'engagement et pas celle de la résiliation. Le seul point sur lequel nous nous retrouvons est sur la santé environnementale ". Voila un aveu qui à le mérite d'être clair, un esprit un peu taquin pourrait se poser la question de son engagement en politique au sein de la famille socialiste qui l'a conduit sur les bancs de l'assemblée nationale. Tous les politiques répètent à l'envi qu'il faut avoir des convictions fortes et de les assumer pour être crédibles aux yeux de ceux qui leur font confiance. Le dire c'est une chose, être en adéquation avec ce principe en est une autre ! Tout le monde se souvient du discours du Bourget qui a fait basculer l'électorat en faveur de François Hollande et d'une majorité socialiste à la Chambre des députés. ! C'est bien dans ce contexte que Madame Errante avait éprouvé le besoin d'entrer en politique en postulant pour la députation Aujourd'hui avec le recul tout le monde s'accorde à dire que le discours du Bourget était plutôt un exercice de style pour séduire l'électorat, un discours d'emprunt à l'opposé des convictions politiques affichées du candidat Hollande !. On connaît la suite, un président élu pour son ancrage à gauche, ses deux premiers ministres et leurs gouvernements navigant barre à droite, avec le soutien sans faille de la majorité socialiste. Apparemment cette "contradiction" aura échappé à Madame Errante sinon elle aurait une autre définition de l'honnêteté et de la cohérence vis-à-vis de ses électeurs ! En politique, comme à la forge, un mauvais maître fait de l'apprenti un mauvais ouvrier et nul se sait lequel blâmer ! Le capitaine du bateau ayant été débarqué, son favori renvoyé à ses études, le nouveau prétendant n'étant pas à son goût parce que trop à gauche, ce qui au demeurant reste à prouver, mais qui fait peut-être dire à Madame Errante qu'elle se retrouve avec lui sur le point de la "santé environnementale"....C'est grave docteur ? Pas trop ça peut s'arranger en allant de l'avant chez Macron. Avec cette option la question droite/gauche ne se pose pas, c'est la liberté d'entreprendre et pourquoi pas, retrouver un siège au palais Bourbon ! Mais ça, c'est une autre histoire !

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Publié le par naizinois
Publié dans : #mes chroniques

 

Ils sont dans les vignes les moineaux acte deux

 

Ainsi selon le ses déclarations au journal Hebdo Sèvre et Maine du 2 février 2017, Pédro Maia responsable de la section Sèvre et Maine du Parti Communiste Français, la désignation de Benoît Hamon pour les présidentielles est une bonne nouvelle qui prouve qu'il y a une réelle envie d'alternative à gauche. En première lecture des résultats de la "belle alliance" lors des primaires du Parti Socialiste, cette vérité ne me semble pas aussi évidente. Après avoir contraint le Président sortant à l'abandon avant le départ de la course au podium, le capitaine de route de l'équipe a été lui-même disqualifié par le jury populaire tout en restant adulé par les sponsors de la maison PS. Le résultat on le connaît c'est le deuxième lieutenant qui a gagné le pompon ! Une victoire surprenante difficile à accepter pour les sponsors, mais bon, comme il faut quand même honorer ses couleurs, ils vont faire avec car c'est là, une nécessité pour pouvoir participer aux critériums d'après tour ! C'est sans doute cette approche de la réalité de course qui fait penser à Prédro Maia que son équipe départementale pourra encore une fois se remettre en selle pour porter les bidons d'eau ! Plus sérieusement, à la lecture de ses déclarations, il fait comme si le PCF après consultation de ses adhérents, n'avait pas décidé de soutenir la candidature de JLM, la séquence des présidentielles n'étant pas sa préoccupation première. A noter sa loyauté sans faille avec la direction de la fédération départementale de son parti qui n'en pense pas moins. Seul compte le résultat des législatives, avec en perspective, avoir des élus communistes à l'assemblée nationale.

Avoir le plus grand nombre de communistes à l'assemblée, c'était la garantie que la voix du peuple de gauche serait entendue, respectée. Dans ces conditions on pouvait comprendre les stratégies d'alliances avec d'autres composantes se réclamant de gauche pour espérer des changements en profondeur de la société. La volonté d'union a toujours été une idée-force du Parti, ses militants toujours à l'initiative des luttes contre les forces de domination inhérentes au capitalisme. Aujourd'hui il est transparent et n'apparaît plus en capacité de porter ses propres valeurs, et encore moins de les imposer dans le débat politique. Il n'est pas question pour moi de tirer des conclusions objectives sur la situation du PCF et encore moins de lui faire un procès d'intention, je porte seulement un regard critique sur son obsession à considérer que le rassemblement de la gauche ne peut se concevoir sans le parti socialiste, un parti qui depuis des décennies n'a eu de cesse la destruction des valeurs de la gauche républicaine. La séquence François Hollande en est l'illustration parfaite ! Ce n'est pas le candidat Benoît Hamon et l'unité de façade des socialistes autour de lui qui changera la donne Maintenant c'est un point de vue que ne partage pas le responsable local du PCF, je dirais même que pour lui le rassemblement c'est tout le monde, sauf JLM et son mouvement des insoumis !

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

        

 

Ils sont dans les vignes les moineaux  acte 1

 

Le vignoble du Sèvres et Maine sort d'un repos végétatif salutaire, une fois le taillage de la vigne terminé il ne restera plus que le souvenir calamiteux de la saison passée. Les ceps vont reprendre de la vigueur et la sève montante porte en elle la promesse de la récolte future. Hélas une promesse n'est qu'une promesse qui se décline par de nombreux qualitatifs, elle peut être belle, solennelle, mais aussi enivrante et illusoire. Tous les vignerons dignes de ce nom savent très bien que pour que la promesse soit tenue, ils devront veiller au grain, anticiper les calamités inhérentes aux caprices de la nature et au féroce appétit des prédateurs. Ce n'est pas une mince affaire car au-delà de la récolte, l'attention qu'ils portent sur la qualité de la production, il faut encore convaincre les consommateurs qui souvent ne se soucient guère des promesses de printemps et ne jugent que par le plaisir de boire un bon vin pour le meilleur prix à payer !

La viticulture n'étant pas mon propos, j'en viens au sujet : dans le dernier Hebdo Sèvre et Maine figurent les déclarations de Sophie Errante députée de la dixième circonscription de la Loire Atlantique. Madame la députée est cohérente avec son parcours d'élue. Elle est devenue maire de la Chapelle Heulin sous l'étiquette "apolitique" grâce à une liste de gauche qui avait appelé à faire barrage à la majorité sortante du fait de la présence de prétendants identifiés Front National sur leur liste Elle a été désignée candidate à la députation sous l'étiquette PS où sa récente adhésion avait créé pas mal de remous dans la section socialiste du vignoble et au sein de son conseil municipal. Son adhésion au PS n'est pas critiquable sur le fond, il n'est jamais trop tard pour bien faire, ce qu'il faut retenir et soumettre à la critique c'est son action à l'assemblée nationale. Pour faire court elle a toujours approuvé la politique gouvernementale. Dans l'hebdo du 2 février 2017 elle assume son action et apporte la justification de son refus de soutien à Benoit Hamon candidat de son parti : "Je ne renierai pas ce que je suis ni ce qu'on a fait, j'ai fait parie de ceux qui ont mené un programme d'un gouvernement élu démocratiquement, qui a été attaqué de toutes parts par les frondeurs. Ces derniers obtiennent aujourd'hui une certaine revanche. Mais comment vont-ils défendre notre bilan ? Et comment puis-je les soutenir après les multiples trahisons ? C'est un des leurs qui est désigné pour être candidat à la présidence. Dont acte ! Ce n'est pas ce que j'espérais, j'ai perdu mon candidat idéal. Ce n'est plus de la déception, car ce sentiment n'est plus là tant on a pris conscience de leur détermination. C'est plus de l'embarras pour le parti auquel j'appartiens. Je suis dans un vrai questionnement, au milieu du gué." Voila une déclaration qui m'interroge, depuis quand un gouvernement est élu démocratiquement ? N’est-ce pas le président de la République, élu au suffrage universel, qui désigne un Premier ministre qui forme son gouvernement avec des député-es (ou pas) de la majorité issue des élections législatives. Quant aux frondeurs, sans rentrer dans le détail et l'influence de leurs actions, comment peut-on parler de trahison quand il ne s'agissait que d'élever le débat démocratique en formulant des désaccords avec un gouvernement qui au demeurant ne s'est pas embarrassé avec les principes démocratiques en donnant son avis à coups de 49,3.

Selon le journal, "deux chemins se dessinent pour l'élue, comme pour bon nombre d'élus qui soutenaient Manuel Vals, soit s'effacer pendant la campagne présidentielle en ne soutenant pas benoît Hamon et attendre les législatives, soit rallier un autre candidat qu'ils ont côtoyé au gouvernement. Sophie Errante ne cache pas sa "proximité avec les idées de l'ancien ministre de l'économie" Emmanuel Macron. Reste à savoir si les militants d'En Marche lui apporteront leur caution, mais pour elle pas question d'abandonner " je serai candidate "coûte que coûte" soit sous l'étiquette du parti socialiste, soit divers gauches "quand même" ou soit sous la bannière de Macron. Elle prendra sa décision dans la semaine après consultation de ses soutiens". À l’heure qu’il est pour Madame la députée le temps de la réflexion et de la consultation est terminé , elle n'aura pas besoin de manger son chapeau car elle figure sur la liste des candidatures validées par le Parti Socialiste pour les législatives. Elle pourra ainsi retrouver les frondeurs, et tout le fan-club de Manuel. Reste plus qu'à convaincre les électeurs et les électrices de la dixième circonscription, et ça, c'est une autre histoire ! Il n'est pas certain que l'unité de façade suffise à lever les doutes sur la capacité du Parti Socialiste à dépasser les clivages qui règnent en son sein et encore moins à promouvoir les valeurs de gauche. A bien réfléchir les primaires du PS relève de la mascarade, une fois le candidat à la présidentielle désigné, frondeurs ou pas frondeurs, pour les législatives, c'est la sainte alliance, on reprend les mêmes et on recommence ! Direction la chambre des députés pour la politique du cul tourné !

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