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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par andré hervé
Publié dans : #mes chroniques

Je ne sais pas pourquoi mais ce matin, je pense à Pépé, un vieil espagnol qui avait combattu dans les rangs des Républicains contre Franco. Pour échapper à une mort certaine, emmenant sa famille, il a pris le chemin de l'exil et terminé son périple à Aubervilliers dans le 93. Jamais il ne parlait de politique, la seule chose qu'il s'autorisait à dire était : que de vivre dans l'amertume il préférait prendre au jour le jour les bons côtés de la vie dans son pays d'accueil , qu'il avait fait un trait sur ces années tragiques de la guerre d'Espagne ancrées pour toujours au fond de sa mémoire. Son souvenir me ramène à la fin du mois de mai 1968 dans un petit bistrot de la rue Bisson où nous avions nos habitudes. La radio parlait des évènements bien sûr et entre deux parties de domino je tendais l'oreille. Selon le commentateur, le Général De Gaulle étant parti en Allemagne, le sujet défrayait la chronique. La question de la vacance du pouvoir était posée à François Mitterand, patron du parti socialiste qui s'est déclaré spontanément prêt à prendre en main les rênes du Pays. Pépé s'est levé et nous prenant à témoin, affirma que la révolution de 68 était terminée si la chose devait se passer ainsi. Avec le recul je comprends mieux sa réaction et malgré l'embellie éphémère de 1981, je dis que mon vieil ami qui ne "faisait pas de politique" savait de quoi il parlait ! En tout cas ce que nous vivons aujourd'hui confirme ses dires.

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

 

Le PCF de Pierre Laurent et la France Insoumise de Jean Luc Mélenchon mèneront séparément campagne pour les législatives à venir. Cette situation peut paraître absurde pour les uns, suicidaire pour les autres. Chacun aura ses candidats, son programme à faire valoir afin de susciter l'intérêt de l'électorat qui au demeurant est potentiellement le même pour tous les deux. Le verdict des urnes désignera le gagnant et le perdant au soir du deuxième tour. Les analystes politiques de tout poil, les spécialistes des sondages d'opinion et les médias parleront surtout du vainqueur et du vaincu, c'est la règle ! Et puis on passera à autre chose en attendant de remettre en chantier un nouveau rassemblement de la gauche pour, in fine, faire barrage au Fhaine dans cinq ans. C'est là une vision factuelle à laquelle je ne peux pas me résigner et encore moins à laisser dire que les protagonistes porteraient en eux la même responsabilité en cas d'échec pour la gauche aux législatives malgré les près de 20 % de suffrages pour JLM aux présidentielles. Il me semble que Pierre Laurent n'apprécie pas à sa juste valeur le score du candidat de la FI, à savoir : son programme ! Ce qui me laisser penser que son soutien n'avait pour objectif que de reprendre la main aux législatives. Compte tenu de l'aura et la ferveur populaire grandissante de JLM, il se devait de miser sur le bon cheval.

Une fois la course gagnée c'est une nouvelle qui commence par de nouvelles ambitions, la grenouille veut se faire plus grosse que le bœuf au risque de connaître le même sort. Certes Pierre Laurent n'aura pas ménagé ses efforts pour appeler au rassemblement de la Gauche tout en faisant campagne pour les présidentielles, le problème est qu'il n'aura été entendu par personne, et pour cause, toute cette gauche de gouvernement était au côté des socialistes, enfin ceux qui n'avaient pas encore rejoint le camp Macron avec armes et bagages. La suite on la connaît. La leçon n’aura servi à rien PL continue à vouloir rassembler ce qui reste du PS moribond et des verts qui paient très cher un mauvais choix stratégique, il propose un regroupement sous une nouvelle bannière en y invitant les Insoumis. Je sais que l'union est un combat, mais à l'instar du héros de Cervantès, il devient pathétique !

Sans préjuger de la suite quant aux résultats, malgré le constat de rupture PCF/FI le combat n'est pas perdu pour autant. Les votes en faveur de JLM sont inhérents au programme l'avenir en commun, il continuera d'être porté par les candidats de la FI aux législatives. Au peuple de se prononcer. Aux militants communistes engagés dans le mouvement de la FI de contribuer à la victoire de la révolution citoyenne et de promouvoir les valeurs intrinsèques du socialisme bradées pour des intérêts partisans de la direction d'un Parti qui mérite un meilleur destin, de retrouver la confiance populaire dans notre pays, à l'usine, sur les chantiers, au bureau.

Communiste : c'est toujours.... un joli nom camarade

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

Le pire n'est pas tombé sur nos têtes ! C'est sans doute ce que pense certainement ce matin un bon nombre de nos concitoyens et concitoyennes. Le peuple a parlé, les urnes ont rendu leur verdict ! Puis il y a les autres, les pros de la politique, qui toute honte bue oublieront bien vite le souffle du vent de la défaite et choisiront leur nouveau camp une fois passé le temps de la gueule de bois. C'est comme ça ! Il est fort à parier que dans les salles d'états-majors ce matin, les cartes de replis stratégiques élaborées avant la batailles sont déployées sur les tables et que la machine à gagner , ou perdre va se remettre en marche !

Je me suis efforcé à regarder le grand show médiatique de la soirée électorale en passant d'une chaîne à l'autre juste pour comprendre et dans l'espoir de trouver un peu de réconfort aussi dans les paroles des perdants, histoire de vérifier la véracité de l'adage qui veut que : perdre dans l'honneur est aussi une victoire. Mis à part les interventions des représentants du mouvement de la France Insoumise, qui, après avoir pris acte de la victoire en trompe l'œil du nouveau Président, ont déclaré que la lutte continuait car la victoire est encore possible, je dois avouer que je suis resté sur ma faim. Certes le cérémoniale du sacre de l'illusionniste restera un grand moment, sur le plan de la mise en scène, du recueillement face à l'histoire du roman républicain et de ses grands hommes, mais ma distribution de bon point s'arrête là. Sans doute parce que je suis un peu cabotin, j'imagine la décharge émotionnelle prise par notre Président lors de sa montée vers le trône salué comme il se doit par le parterre des courtisans. D'ailleurs pourquoi s'en priverait-il car à part ceux qui ont pour devise "Les Républicains" faisaient un peu la gueule, il a été adoubé séance tenante par la gente politicienne. Finalement tout le monde était content et moi j'ai passé une soirée de merde devant mon poste de télévision !

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