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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par André Hervé
Publié dans : #billet d'humeur

 Ce matin à la radio le président d’un syndicat des stations d’hiver faisait part de ses craintes pour le devenir de la profession et des mesures à prendre en regard du contexte : « économique, social, climatique. » Vaste sujet devant être abordé dans un temps limité par les contraintes programmatiques de la radio. La question mérite cependant d’être posée le sujet étant : « le développement d’un secteur d’activité producteur de richesse, d’emplois et dépendant des conditions climatiques ». Sans attribuer un jugement de valeur sur le questionnement et les arguments de ce président qui était dans son rôle, je me suis laissé dire que j’aurai abordé le reportage sous un autre angle, à savoir : N’est-ce pas prendre des risques inconsidérés que de tout miser sur des conditions climatiques ? Compte tenu du débat sur la sauvegarde de la planète ; le recours de l’utilisation de la neige artificielle ne devrait-il pas être reconsidéré ? Est-ce raisonnable de compter sur des temps forts de rentabilité que sont les vacances scolaires pour équilibrer vos comptes ? Trouvez-vous normal que le calendrier des vacances scolaires soit établi afin de répondre à un ordre commercial plutôt qu’à l’équilibre des rythmes scolaires et de l’enfant ? Pensez-vous normal qu’un grand nombre de retraité-és, de précaires, de privé-és d’emploi, de salarié-és, soit contraint de renoncer aux activités de montagne pour manque de revenus décents ! J’arrête parce qu’on va me dire que je fais de la politique.

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #billet d'humeur

Ayant un peu de temps à perdre devant mon poste de télévision je suis tombé sur « on n’est pas couché » émission animée par Laurent Ruquier. On ne présente plus le style de l’émission ; sur le plateau : des gens du spectacle, de la culture, du monde politique et syndical faisant l’actualité du moment, et des chroniqueurs ‘témoins’, pour la critique. Au programme du samedi 25 janvier le clou de l’émission aura été les échanges entre Romain Goupil et Adèle Van Reeth (les deux témoins de l’actualité) et Sophie Venétifay (secrétaire adjointe du SNES-FSU) et Emmanuel Toodd venu présenter son dernier livre : Les luttes de classe en France au vingt et une siècle. Laurent Ruquier, amuseur public sur France 2 a produit s un remake des flagrants délires ; qui en son temps faisait rire. La critique est aisée et l’art difficile dit-on ; bon ! Peut-être, mais là on a surtout assisté à un procès en règle à l’encontre des invité-és par des procureurs dignes du temps de l’inquisition.

Dans le rôle des inquisiteurs :

         Romain Goupil, Ancien combattant de mai 1968 dans les rangs des comités d’actions de la ligue communiste où il créera la CTS : (commission très spéciale) pour assurer le service d’ordre de la ligue.

Adorateur de Busch et l’administration américaine au déclenchement de la guerre en Irak, (R Goupil n’a aucun souci à imposer par « les bombes » la « liberté » du Nord, capitaliste et judéo-chrétien, aux « ennemis de la liberté » du sud, arabe et musulman. Et tant pis pour les dommages collatéraux : humiliation des peuples, renforcement du terrorisme, vengeance pour des siècles et des siècles) : Luc Vaillant, journaliste ..

Pourfendeur de la France Insoumise, du Parti Communiste, du Nouveau Parti Anti Capitaliste, des gilets jaunes, ‘Bique et bouc’ avec le mouvement de son pote Glucksman, Soutien inconditionnel de Emmanuel Macron pendant sa campagne et aujourd’hui, son interlocuteur régulier sur tous les plateaux !

         Adèle Van Reeth : Philosophe, productrice de radio, chroniqueuse. Sans doute trop jeune pour disposer d’un CV aussi fourni que son compère du jour, mais affiche un potentiel prometteur, à condition bien sûr de persister dans des rôles de perroquet.

Dans le rôle des lampistes

         Sophie Vénétifay : Professeur SES, secrétaire adjointe du SNES-FSU. Accusée de défendre les intérêts de la profession avant ceux des élèves, de s’opposer à toutes réformes du ministre de l’éducation. Sommée de s’expliquer sur le « bilan catastrophique de l’éducation » et priée d’endosser et remédier aux carences de l’état en se sacrifiant sur le plan social et statutaires de la profession des enseignant-es.

         Emmanuel Toodd : Démographe, historien, essayiste invité pour une explication de texte de son dernier livre : la lutte des classes en France au vingt et unième siècle ; un ouvrage au titre provocateur pour un ‘débat’ entre deux soixante huitards combattant alors dans des camps opposés ; l’un se réclamant de la ligue communiste et l’autre des jeunesses communistes ; deux concepts antagoniques qui ont fractionné leurs rêves de révolution. La reconnaissance de leurs erreurs communes de jeunesse pouvait laisser penser que l’heure serait : non pas à la réconciliation mais à des échanges moins péremptoires ! Que nenni, les inquisiteurs veulent savoir pourquoi tu écris, pourquoi tu penses, pourquoi et à qui tu crois, affirme que tes vérités sont des mensonges !

Ce talk-show, comme bien d’autres, n’est qu’une farce qui a pour but de promouvoir le meilleur comme le pire au nom de la diversité culturelle, artistique, politique en faisant le buzz à des fins commerciales, les animateurs ne sont que des faire-valoir du système dominant en étant complices ou ignorants. On formule souvent des critiques à l’adresse des chaînes privées sur leur mode opératoire, elles restent sans effet ; après tout le meunier est maître dans son moulin, mais que dire des chaînes du service public ? Sommes-nous en droit et en capacité de revendiquer le respect de l’expression libre et citoyennes sans se sentir insulté-es par des bateleurs de foire ou des marchands du temple ! Que penser de ces comédiens, chanteurs, auteurs, muets comme des carpes sur le plateau devant cette comédie, inertes comme des têtes de veau sur l’étal d’un charcutier ? J’ai bien ma petite idée mais je n’ose pas en parler !

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

J’avoue que j’ai un peu de mal avec certaines publications sur FB, les noms d’oiseaux qui s’échangent n’incitent pas à participer aux débats. C’est dommage car je considère que les réseaux sociaux sont des espaces propices à la circulation des idées et des infos, à l’organisation des débats, des rencontres festives ou culturelles. Sans vouloir jouer le rôle d’un père la pudeur moraliste, le ton du langage, fût-il celui d’un insoumis, doit être une incitation à l’écoute, les réactions épidermiques à chaud ne sont pas toujours objectives et nous amènent souvent à oublier l’essentiel. Les mots, les écrits ont une importance mais aussi des conséquences et la plus néfaste pour la cause, est bien le désintéressement quant à notre engagement par certains pour des raisons qui ne font grandir personne. Alors que s’ouvre le temps de la campagne des élections municipales, la composition des listes va être auscultée à la loupe et susciter bien des critiques. Les alliances stratégiques politiciennes continueront de marquer l’opinion et d’accentuer les divisions malgré le caractère particulier qu’on attribue généralement aux élections municipales. Voter pour des élus locaux est un acte et un choix politique, l’électorat se prononce pour des candidats-es en regard de leur profession de foi et d’un programme élaboré selon des motivations et des convictions qui animent les candidats-es en lice. La volonté non avouée du ministre de l’intérieur de dépolitiser’ les résultats dans les communes de moins de dix mille habitants-es, se justifie selon lui par cette particularité et par la même occasion de ne pas avoir à rendre compte d’une déculottée politique du monarque et de sa majorité. Quoi qu’il en soit les deux cas de figure sont une atteinte à la démocratie !

La France Insoumise se doit d’être présente au cœur de ces élections ; pas forcément en revendiquant des têtes de liste, l’élaboration d’un projet nécessite la prise en compte du quotidien des individus, de leurs attentes et des réalisations possibles au niveau du local. Les candidats-es de la France Insoumise ont une carte majeure à jouer ; le  programme l’Avenir en commun reste d’actualité plus que jamais, faire de lui un élément moteur dans la constitution des listes et l’élaboration des projets est un investissement politique et social pour demain.

Il ne s’agit pas de dire à l’instar du président monarque : Nous gagnerons parce que nous sommes les plus forts, mais d’intéresser le plus grand nombre à notre vision politique générale en adéquation du cadre Républicain qui nous garantit la liberté, l’égalité et la fraternité.

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

Peut-on faire du neuf avec du vieux ? À l’heure où il est de bon ton de tout conjuguer et réfléchir en mode durable, c’est moins compliqué de s’adonner à l’exercice quand s’il s’agit de retaper un vieux vélo que de modifier les comportements, la stratégie des élites politiques, médiatiques, voire syndicales. En regard du climat social qui fait couler beaucoup d’encre et entendre des cris des moutons outragés dans les rédactions de presse depuis que des manifestant-tes ont forcé leurs tours d’ivoire, la question du rôle de la presse en Macronnie se pose.

Un constat que tout observateur neutre est à même d’établir échappe aux spécialistes qui alimentent le débat public de la sphère médiatique, tant sur les plateaux de télévision que dans les colonnes de la presse écrite. Il est vrai que journaux et télévisions sont en grande partie propriété d’une oligarchie au service de la pensée unique et d’un système qui conduit à l’asservissement des individus et à la destruction de la planète, à savoir : le Capitalisme ! Adjectif très peu utilisé dans les rédactions où il n’est question que de mondialisation, d’économie de marché globalisée et de système libéral exonéré des contraintes sociales. La notion de biens communs étant reléguée aux Utopies d’antan, place à la marchandisation et à la communication : fers de lance de notre société de consommation. Une alchimie complexe mais bien réelle qui nécessite la mise en ordre de bataille des contingents d’intervenants spécialistes en tous genres et soi-disant journalistes dont la fonction première est de ne pas déplaire aux princes, quitte à se transformer en chien de garde pour les uns ou en gardien du temple pour les autres.

On aurait tort de penser que la chose est nouvelle car il en va ainsi depuis la genèse du Capitalisme qui a fini par concéder que la liberté de la presse pouvait être un outil utile dans sa quête de domination. L’hyper concentration des groupes de presse a conduit à la quasi-disparition des journaux d’opinion et produit les mêmes effets aux niveaux des mass media, à savoir : le phagocytage et une censure inavouée du débat démocratique et des conséquences qui en découlent

Les mass media sont de plus en plus remis en cause par le développement et l’implication des réseaux sociaux sur internet. La parole se libère, les idées circulent, le débat est permanent, pas toujours constructif mais il a le mérite d’exister. C’est le prolongement des rassemblements et manifestations de rue. Ce sont des millions de témoignages sur les violences et l’injustice sociale. Ce sont des cris de colère devant le mépris affiché et assumé du Président Monarque et sa cour de valets et courtisans. C’est aussi une mise en évidence des vérités escamotées par la presse. Ce sont des coups de pied au cul à la passivité de ceux et celles qui se contentent de leur cadre de vie en se foutant pas mal des barrières que le système érige entre les individus au nom des libertés individuelles ! En clair la grève est un droit constitutionnel, se mettre en grève est une tolérance dans la mesure où elle ne perturbe pas le quotidien des individus.

Il ne faut pas faire l’amalgame entre les organismes de presse alternative sur internet et l’émergence des réseaux sociaux. Pour la presse c’est le signe d’une rupture avec un mode opératoire de la presse à grand tirage (presse écrite) et la presse orale (radio et télévision), pour les réseaux sociaux, c’est plus l’expression d’un mal vivre au quotidien, un ras-le-bol et un rejet du politiquement correct qui met à mal la démocratie et surtout une volonté farouche d’être reconnu et d’exister en tant que citoyen-nes dans notre cadre Républicain.

Les péroreurs et péroreuses qui volent en rase-mottes et en formation serrée dans les couloirs de la boîte à blaireaux ne rendent pas honneur à la liberté d’expression ni à la carte de presse. Ils auront beau dénoncer les dérives de l’information sur les réseaux sociaux, tant sur les contenus que sur la forme journalistique, parfois peu académique il est vrai, le procédé ira crescendo ! Le pluralisme est un pilier majeur de la liberté de la presse, un rempart démocratique contre tout parti pris portant atteinte au droit d’expression et au libre arbitrage des individus.

Il faut malgré tout, dans une certaine mesure, rendre justice à la presse elle n’est pas responsable de la crise sociale qui bouleverse le Pays, par contre voir le service public de l’information se soumettre, voire se compromettre avec les locataires du palais de l’Elysée et de Matignon, pose quand même un problème de taille qui mériterait un débat au parlement !

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