Une fois passé le temps des biberons et des couches culottes, arrive celui de l’adolescence chargé de promesses et de présages plus ou moins nuancés selon la société qui nous ouvre les bras. Après il nous faut s’en remettre au gré des bonnes ou mauvaises fortunes sans trop savoir quelle place et quelle vie nous sont réservées et surtout, faire avec !

On dit souvent que le soleil brille pour tout le monde, une déclinaison de la sagesse populaire pleine de bon sens qui peut laisser croire à une forme d’égalité pour qui saisit la chance que lui offrent les hasards et les aléas de la vie : un raisonnement philosophique qui a animé bien des discussions dès lors que notre destinée en était le sujet !

On peut considérer que ce dicton est aussi un effet de langage qui masque une réalité : l’ombre effet naturel du soleil qui nous condamne à vivre dans la lumière, le froid et l’obscurité pareillement ! Voir ainsi les choses incite à concourir pour une place au soleil ! Rien de délictueux a priori pour qui souhaite réaliser ses rêves.

Aujourd’hui ; mais pas moins qu’hier, il se trouve qu’un grand nombre de gens ambitionne de vivre dans la lumière ; d’où l’encombrement et le grand chaos sur les chemins qui mènent au soleil. Un grand désordre (qui) au demeurant, est accentué par les agents qui attribuent les droits de circulation qu’à celles et ceux qui se soumettent au bon désir du grand ordonnateur, régisseur suprême de la société de consommation et des désirs

Je suis un peu dépité que mon état de santé physique me joue parfois des tours et m’astreint au rôle d’observateur. Malgré tout il m’est encore donné de poser un regard critique sur l’actualité et d’exprimer mon ressenti depuis mon fauteuil. Piètre excuse pour absence physique que cette réalité qui : en plus la frustration de ne pas partager un moment historique, me rappelle le poids des ans et constater l’outrage du temps passé

Ceci dit : mon propos n’étant pas d’afficher mes états d’âme, OUI, le meeting de la France Insoumise du 16 janvier 2022 restera une page historique de notre roman républicain. N’en déplaise aux détracteurs de Jean Luc Mélenchon et de son programme électoral : l’Avenir en Commun. Le monde médiatique salue les prouesses de l’organisation et l’esprit novateur du staff de campagne de JLM. Ne nous réjouissons pas trop vite, car objectivement, sur le plan informatif le quantitatif (a) largement prit le pas sur le qualitatif ! Les esprits taquins de la boîte à blaireaux n’ont pas tardé à se manifester par des propos outranciers, voire fallacieux, usant à l’envi le privilège octroyer par la grâce des princes qui nous gouvernent !

Il n’en demeure pas moins que ce meeting fera date, d’abord par son originalité. Avec des militant-es sur le terrain qui ne comptent pas leur temps pour faire connaître le mouvement, l’utilisation de moyens techniques appropriés, la FI fait preuve de modernité en mettant en œuvre un nouveau concept de communication qui consiste à juxtaposer le réel, le quotidien d’un peuple et un programme en adéquation avec ses préoccupations majeures. Alors que les partis politiques se dispersent dans l’inconscient collectif, à droite comme à gauche tout ce monde concourt à une pantalonnade électorale. Une grande partie de l’électorat ne croit plus aux promesses et encore moins en celles qui évoluent au gré des alliances éphémères, improbables, voire contre nature. Ce petit jeu mortifère pour la démocratie a fait perdre de la crédibilité aux partis politiques traditionnels tout en alimentant le terreau où naissent ou renaissent les relents de la pire espèce pour tous les composant-es de l’humanité.

Prétendre au grand soir au lendemain des élections n’est pas sérieux, par contre tenir la promesse d’un avenir en commun est chose possible à condition de franchir les étapes : 1) dans l’immédiat, 2) dans le court terme, 3) le moyen et le long terme ! Le chemin à parcourir est en filigrane du programme de la FI . Il faut espérer que l’esprit du bon sens soit au cœur du débat et que l’avenir de nos enfants ne dépend pas d’une partie de jeu de hasard où les cartes sont biseautées.