salut l'anartiste

Le 28 septembre 2024 nous étions sur le site du cirque des merveilles à Pontchâteau pour honorer Jean-Yves le Bellec. Nous avons découvert une pépite poétique avec le livre ‘Salut l’Anartiste’ !  Il faut saluer le travail réalisé pour que Bellec et son œuvre ne sombrent pas dans l’oubli, ou pire encore, dans la banalisation d’un roman inachevé. Jean-Yves savait très bien qu’un jour ou l’autre il lui faudrait poser ses valises. Son départ a laissé un grand vide dans les rangs de ses amis-es qui concourent à la promotion du spectacle vivant et de l’éducation populaire. Plus que les grands discours alimentés de phrases alambiquées, au ton péremptoire pour finalement peaufiner le paraître, Bellec a choisi les méandres de la poésie pour étaler son œuvre.  Les mots qu’il exprime pour dire les choses qui interrogent notre quotidien, prévalent sur les maux qui nous minent au point de nous faire oublier que le beau et le laid ne sont qu’un reflet, une apparence, un regard que l’on jette ! Un chemin qui vous mène au paradis ou en enfer !  à l’instar de nos grands poètes…. Oui, Bellec laisse en héritage un roman inachevé , mais rien n’est perdu car les poètes ne meurent jamais tout à fait ; ils passent juste à autre chose !

         Pour des raisons propres aux canons de l’administration en charge de l’application du règlement en vigueur, le chapiteau du cirque préalablement prévu pour ce rassemblement, est resté sur le plateau de sa remorque ! Nous nous sommes retrouvés sous un hangar. Son toit nous a protégés des trois gouttes de pluie tombées du ciel pour une bénédiction païenne ; un vent léger s’est engouffré par ses côtés grands ouverts. En fermant les yeux et respirant à pleins poumons, la mer était là, enivrante avec ses senteurs marines brassées par une brise légère !  Le hangar de Petit Jean était soudain devenu l’arche des ami-es de Bellec voguant sur l’océan. Dans un silence de cathédrale le public se laissait envahir par les textes et la musique de Jean Yves Le Bellec. Dits avec talent et sincérité par ses amie-es pour qui le mot fin est juste inimaginable. Salut l’anartiste !!!!!!