Cette nuit une image un peu folle est venue troubler mes insomnies ! Le grand coyote qui entend déblayer Gaza de ses ruines pour en faire une plaine fertile, était ligoté à un totem indien menacé par des flammes d’un feu allumé par les ancêtres de Géronimo et du grand Cochise. Au son d’un tam-tam, des apaches, des Sioux,formaient une ronde en menaçant de scalper le Sachem blanc ! Sortant de nulle part , sous un grand nuage de cendre, des enfants morts de Gaza, nageant sur le sable en fusion se sont joint aux fantômes du passé pour une danse macabre, avant de s’évanouir emportés par le vent du désert, dans les flammes de l’enfer !  

Entre deux délires d’une nuit sans sommeil, le souvenir d’un autre temps m’est revenu en mémoire. Mon fils et sa petite copine d’escalier se prêtaient volontiers au jeu de la vérité, même pris avec les doigts dans le pot de confiture, ils assuraient le plus sérieusement du monde qu’ils n’avaient aucune mauvaise intention ; que c’était de la faute à Fallou ! Si j’avais quelque chose à dire il fallait m’adresser à lui ! Ce couple de bambins dans l’innocence de leur jeune âge, faisait preuve de beaucoup d’humour ; chose qui était loin de déplaire ! Aussi Fallou était devenu le complice idéal, témoin de toutes leurs facéties  ; un personnage de conte pour enfant en quelque sorte !  

Il y a deux ou trois jours, le futur président de l’Amérique faisait la une des journaux télé. À l’entendre dire qu’il annexerait le Canada et exercerait un contrôle sur canal de Panama, j’ai eu envie de gerber !   Selon le Général De Gaulle, la vieillesse serait un naufrage, pour Trump elle serait la preuve vivante des signes de débilité chez les séniles !

On pourrait banaliser ce genre de déclaration et la mettre au compte d’une mise en scène si chère aux mythomanes ! Il n’en demeure pas moins qu’un mutisme partagé au niveau du concert des nations, est le signe de la faisabilité d’un recours à la barbarie.

Laisser dire que pour des raisons économiques, une grande puissance, aurait le droit et un devoir envers sa population, de coloniser, de faire la guerre par le fer et le feu ou économiquement à d’autres nations, l’idée même est juste insupportable Si le pire devait advenir, le crime contre l’humanité incomberait en premier chef aux puissants qui règnent sur les peuples au profit d’un système politique généralisé en faisant main basse sur l’économie et les richesses des biens communs de la planète.

Fallou serait bien malheureux que l’on se serve de son nom et d’être complice de celles et ceux qui écrivent cette histoire qui n’est pas un conte pour enfant !