Quelques échos d’une journée à la gloire de la femme subsistent sur le fil des informations. Il est vrai que plusieurs jours, voire des mois, ne suffiraient pas à épuiser le sujet ! Encore quelques jours de débats pour pas retenir grand-chose , il ne restera plus que la parole de celles qui pensent qu’en castrant la gent masculine, bien des problèmes seraient résolus ! Permettez-moi de ne pas souscrire à une telle éventualité ! Et puis il y a des chiens, qui même castrés, conservent leur mordant !
En cette journée internationale des droits de la femme , la première chose qui m’est venue à l’esprit, est la valeur à donner aux critères qui déterminent le droit des femmes ? Serait-ce un principe d’égalité inaliénable ou la forme de reconnaissance du rôle qu’elles ont joué plusieurs siècles sur le plan sociétal ? Aujourd’hui il est de bon ton d’aborder le sujet en affichant à la une des médias, le comportement sexiste de la population masculine et d’en parler en le qualifiant d’injustice faite aux femmes ! Si le harcèlement de la personne est un délit, la réponse relève de la justice qui se doit d’appliquer les peines encourues par tout acte délictueux . De mémoire, selon les lois de la république, il en va ainsi pour tous les délits, qu’ils soient mineurs ou majeurs, sexistes ou racistes ! En théorie… C’est parfait, mais peu de gens ne peuvent situer ce pays sur une carte ! Pour autant un phénomène d’incivilité ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, pas plus que le retour à la bonne moralité qui faisait de nous des êtres respectables ou de la graine de voyou. Oui justice doit être rendue aux femmes ! Non pas par les déclarations péremptoires et la prolifération des faits divers, ni la multiplication des manifestations des mouvements féministes ; qui selon la médiatisation des sujets posent des vraies questions sans pour autant trop déranger l’ordre établit. Sur le plan syndical et politique, le combat des femmes se confond avec celui des hommes ; il en va de même au niveau associatif . Avec le système de parité imposé, la parole des femmes « est portée, dans tous les organismes de direction. Est-elle entendue ? Je ne sais pas ? » Même s’il faut reconnaître que cette mesure qui se voulait égalitaire, a autant désorganisé que renforcé l’empreinte des organisations concernées. L’idée-force qui en découlait : « à travail égal salaire égal » n’a pas trouvé de réponse positive et demeure d’actualité ! Le pire serait que cette revendication soit banalisée et emportée par le tourbillon incontrôlable des réseaux sociaux où, les maîtres à penser ne sont plus ce qu’ils étaient depuis que la liberté de penser passe d’abord sous les fourches caudines du libéralisme avant d’avoir le droit de cité !
L’évolution des mœurs dans la société est un fait accompli, qui sans cesse remettra en cause ‘la bonne moralité’ d’un autre temps. Plus que jamais la raison du bon sens doit l’emporter sur l’ignorance pour créer des liens solides et nouveaux entre individus, au-delà de leur mode de vie, de leur sexualité et de leur croyance. Faut-il être nostalgique d’un temps où l’on pouvait trouver belles les femmes sans craindre de se faire traiter d’obsédé sexuel et d’être livré à la vindicte populaire ? Pour ma part craignant le risque de passer pour un vieux con prétentieux, compte tenu de mon âge avancé, je préfère m’incliner devant la beauté d’une rose se baignant dans la rosée du matin ! Mais j’aime me souvenir de ce temps ou le sourire d’une âme sœur suffisait à mon bonheur lors de mon voyage quotidien vers l’usine…Et puis , je ne peux m’empêcher de penser à une belle et grande dame qui a sacrifié sa vie de femme libre pour une vie de mère ! Par pudeur il m’est difficile d’en parler, de crier devant les injustices qu’elle a enduré durant sa vie. J’aime quand même croire qu’elle a, quelques fois dans sa vie de galères connu ces moments où la couleur du ciel importe moins que les secondes de bonheur volé !
Aussi , tous les matins que m’offre la vie, elle demeure en moi comme une femme que le patriarcat a abusé en la soumettant aux lois de domination écrites pour des hommes par les gens de robe que sont les juges et les curés ! C’est là un mur qu’il faut abattre, une tâche ou un combat, peu importe…pour aujourd’hui et les générations d’hommes et de femmes à venir !!