Le huit mars 2018, on a célébré la journée des droits de la femme. Une occasion de regarder dans le rétroviseur et de me demander si ce droit a toujours été une préoccupation première pour moi au niveau du cercle intime de mes relations. Vaste sujet qu'il faudrait aborder sous les signes de la confession, de la bonne conduite et des codes de moralité. En fait la question du droit de la femme se résumait en quelques mots : l'homme propose et la femme dispose ! Aujourd'hui cette vision de la chose ne tient plus et se trouve contestée par les mouvements féministes. Contestations largement justifiées par les récentes affaires. Des révélations qui ont choqué l'opinion publique, le scandale étalé en pleine lumière par les médias, y compris ceux qui d'habitude, font leurs choux gras des pratiques interlopes dans les milieux du show-biz et politiques ! Elles auront au moins le mérite de relancer la question du droit et de la place des femmes dans la société…
L'article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme stipule que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. Chercher à mettre en évidence des différences entre un homme et une femme c'est outrepasser le contenu du texte. Puisque c'est gravé dans le marbre, laissons aux juges le soin d'apprécier les conflits et les bons principes de sociabilité ! Je crois qu'au niveau du genre masculin, nombreux sont ceux qui partagent ce point de vue. Par paresse intellectuelle (ça arrange bien des choses) où par effet de prédominance d'un patriarcat ancestral ? Les deux sans doute !
La question qui fait débat a plusieurs angles de lecture : égalité hommes/femmes selon la déclaration universelle des droits de l'homme ? Ou : égalité de traitement en droits, des hommes et des femmes selon les textes constitutionnels en vigueur à l'échelle des nations ? Dès lors qu'on s'adonne à la lecture des textes existants, on s'aperçoit très vite du chemin qui reste à faire pour qu'une déclaration soit efficiente dans la réalité et sa pratique ! Cela tient du fait sans doute que dans sa résolution, la précision des droits fondamentaux n'était pas assujettie à la moindre contrainte juridique.
Les atteintes aux droits, aux mœurs et à la moralité sont inhérentes aux bons ou, mauvais usages que l'on fait des déclarations, fussent-elles universelles ! Encore une fois le rideau de scène s'ouvre sur une pièce à grand spectacle et le spectateur est invité à pointer du doigt les bons et les méchants ! Les critiques vont distribuer les bons points et porter aux nues l'auteur du mélodrame tant que le sujet fera recette. Et puis après ? Après sera un autre jour, les goujats, les malappris, les obsédés, qui se manifesteront seront passibles d'une amende, voire plus ! Faudra-t-il envisager pour eux des centres de rééducation ? Puis les autres, les charmeurs, ceux qui souriant à la beauté baisseront la tête par crainte d'être pris par la patrouille de la police des mœurs. Le sens de mon propos n'est pas un jugement de valeur, seulement la crainte d'un monde aseptisé dépourvu de sentiment et compassion naturelle, un monde ou la justice répressive prendrait le pas sur l'éducation et le savoir-vivre ensemble dans le respect mutuel.
Oui la femme a des droits, ceux acquis par de longues luttes qu'il convient aujourd'hui de souligner et faire respecter ! Oui les revendications des femmes pour de nouveaux droits sont légitimes et doivent être prises en considération par les représentants de la nation !