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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par andré herve
Publié dans : #mes chroniques

Il m'arrive parfois d'avoir le réveil heureux, surtout les lendemains de bonnes rencontres, d'un bon repas ou encore d'un casse-croûte improvisé entre ami-es, lors d'échange de sentiments et d'émotions partagées, enfin, les choses du quotidien qui vous donnent envie de continuer son petit bout de chemin en oubliant les petites et les grosses misères ! Ce matin mon café a un goût plus amer que de coutume, une mauvaise tenue en bouche, pareille à celle des matins de gueule de bois les lendemains de surconsommation de ces menus plaisirs qui dépassent parfois l'entendement. En fait plus qu'une gueule de bois, c'est un mal-être accablant qui envahit mon esprit et fait naître en moi une colère sourde que je veux partager.

Dans la bonne ville de Nantes c'est l'agitation permanente, l'heure est à la contestation. Les cheminots, les agents de la fonction publique, les services hospitaliers, les étudiants, le monde de l'enseignement, les retraité-es, battent régulièrement le pavé avec pour point commun : la défense du service public mis à mal par notre Président et son gouvernement. En guise de réponse, nous avons droit à l'arrogance du monarque républicain et de son gouvernement ! Le nombre imposant des forces de l'ordre, les rotations continues d'un hélicoptère sur la ville, donne l'image d'une cité en état de siège lors de ces manifestations légitimes. Cette pression exercée sur les manifestant-es n'est pas sans conséquence et se traduit par des violences qui ne manquent pas d'être exploitées à leur encontre. Par contre silence sur les exactions et les provocations policières. Silence aussi sur les donneurs d'ordre qui ne font rien pour que les choses se passent autrement. Silence coupable aussi de la municipalité de Nantes qui se retranche derrière les grilles de l'hôtel de ville.

Autre sujet qui rend mon café plus amer aujourd'hui : Notre Dame de Landes. Là aussi l'état donne la priorité à la violence sur le dialogue à propos de la ZAD où aucune urgence ne s'imposait. Que penser de cette mise en scène des colonnes de blindés sur les routes autour de NDDL ? Des chars et 2 500 gendarmes pour évacuer 200 individus sur la zone. N'est-ce pas pour entretenir un climat anxiogène au niveau de l'opinion publique quand la cohésion sociale part en vrille et échappe au pouvoir ? Certes le gouvernement avait fait savoir que les habitants de la ZAD n'apportant pas la preuve d'un projet déposé seraient expulsés manu militari ! Pour une fois que le pouvoir tient parole, la méthode demeure condamnable ! Dans un climat de concertation apaisée, la raison et le bon sens pouvaient l'emporter, à condition de le vouloir bien sûr ! Hélas le bon sens et la raison ne sont pas les valeurs cardinales du pouvoir macronien

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