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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

mes chroniques

Publié le par Hervé André
Publié dans : #mes chroniques

Quelques échos d’une journée à la gloire de la femme subsistent sur le fil des informations. Il est vrai que plusieurs jours, voire des mois, ne suffiraient pas à épuiser le sujet ! Encore quelques jours de débats pour pas retenir grand-chose , il ne restera plus que la parole de celles qui pensent qu’en castrant la gent masculine, bien des problèmes seraient résolus ! Permettez-moi de ne pas souscrire à une telle éventualité ! Et puis il y a des chiens, qui même castrés, conservent leur mordant !

         En cette journée internationale des droits de la femme , la première chose qui m’est venue à l’esprit, est la valeur à donner aux critères qui déterminent le droit des femmes ? Serait-ce un principe d’égalité inaliénable ou la forme de reconnaissance du rôle qu’elles ont joué plusieurs siècles sur le plan sociétal ? Aujourd’hui il est de bon ton d’aborder le sujet en affichant à la une des médias, le comportement sexiste de la population masculine et d’en parler en le qualifiant d’injustice faite aux femmes ! Si le harcèlement de la personne est un délit, la réponse relève de la justice qui se doit d’appliquer les peines encourues par tout acte délictueux . De mémoire, selon les lois de la république, il en va ainsi pour tous les délits, qu’ils soient mineurs ou majeurs, sexistes ou racistes ! En théorie… C’est parfait, mais peu de gens ne peuvent situer ce pays sur une carte ! Pour autant un phénomène d’incivilité ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, pas plus que le retour à la bonne moralité qui faisait de nous des êtres respectables ou de la graine de voyou. Oui justice doit être rendue aux femmes ! Non pas par les déclarations péremptoires et la prolifération des faits divers, ni la multiplication des manifestations des mouvements féministes ; qui selon la médiatisation des sujets posent des vraies questions sans pour autant trop déranger l’ordre établit. Sur le plan syndical et politique, le combat des femmes se confond avec celui des hommes ; il en va de même au niveau associatif . Avec le système de parité imposé, la parole des femmes « est portée, dans tous les organismes de direction.  Est-elle entendue ?  Je ne sais pas ? » Même s’il faut reconnaître que cette mesure qui se voulait égalitaire, a autant désorganisé que renforcé l’empreinte des organisations concernées. L’idée-force qui en découlait : « à travail égal salaire égal » n’a pas trouvé de réponse positive et demeure d’actualité ! Le pire serait que cette revendication soit banalisée et emportée par le tourbillon incontrôlable des réseaux sociaux où, les maîtres à penser ne sont plus ce qu’ils étaient  depuis que la liberté de penser passe d’abord sous les fourches caudines du libéralisme avant d’avoir le droit de cité !

         L’évolution des mœurs dans la société est un fait accompli, qui sans cesse remettra en cause ‘la bonne moralité’ d’un autre temps. Plus que jamais la raison du bon sens doit l’emporter sur l’ignorance pour créer des liens solides et nouveaux entre individus, au-delà de leur mode de vie, de leur sexualité et de leur croyance. Faut-il être nostalgique d’un temps où l’on pouvait trouver belles les femmes sans craindre de se faire traiter d’obsédé sexuel et d’être livré à la vindicte populaire ? Pour ma part craignant le risque de passer pour un vieux con prétentieux, compte tenu de mon âge avancé, je préfère m’incliner devant la beauté d’une rose se baignant dans la rosée du matin ! Mais j’aime me souvenir de ce temps ou le sourire d’une âme sœur suffisait à mon bonheur lors de mon voyage quotidien vers l’usine…Et puis , je ne peux m’empêcher de penser à une belle et  grande dame qui a sacrifié sa vie de femme libre pour une vie de mère ! Par pudeur il m’est difficile d’en parler, de crier devant les injustices qu’elle a enduré durant sa vie. J’aime quand même croire qu’elle a, quelques fois dans sa vie de galères connu ces moments où la couleur du ciel importe moins que les secondes de bonheur volé !

         Aussi , tous les matins que m’offre la vie, elle demeure en moi comme une femme que le patriarcat a abusé en la soumettant aux lois de domination écrites pour des hommes par les gens de robe que sont les juges et les curés ! C’est là un mur qu’il faut abattre, une tâche ou un combat, peu importe…pour aujourd’hui et les générations  d’hommes et de femmes à venir !!  

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Publié le par Hervé André
Publié dans : #mes chroniques

Une fois de plus le parti socialiste, à défaut de faire la révolution, a stoppé la marche vers le progrès social en se désolidarisant du NFP ! Alors trahison ou reniement ? Peut-être les deux mon Capitaine ! Après tout la remise en scène des vieilles gloires de la maison socialiste,  peut être considérée comme un juste retour aux valeurs fondamentales du PS ; qui plus est, s’opère de bonne grâce sous les auspices de la  Macronie en déliquescence, d’une partie de la droite en décomposition et d’une autre à la recherche d’un nouveau plan de conquêtes ! Tout cela sous le regard hilare de la fille de feu le  borgne en passe de réaliser le rêve du Front National ;  rebaptisé par pudibonderie, Rassemblement National!

 Aujourd’hui le palais Bourbon ne ressemble même plus à la cour de récréation de l’école primaire de mon enfance, où les querelles, les coups tordus de la créativité inventive  enfantine  cessaient dès le coup de sifflet de fin de récréation ! Une fois rentrés en classe, le travail, le bon ordre et le respect du lieu étaient sous l’autorité du maître d’école ! Maintenant c’est à croire que tout ce monde politique siégeant au Palais Bourbon, ait oublié les règles élémentaires de civilité alors qu’il a la charge de l’organisation du débat politique de la Nation ! Ne croyant pas aux serments incantatoires des bonimenteurs,  pas plus qu’à la venue de l’homme providentiel, il me paraît évident de prendre en main les outils qui s’offrent à moi pour que je puisse moi-même tracer ma route., et surtout de ne pas user le peu d’énergie qu’il reste en moi à échanger des noms d’oiseaux avec des malfaisants qui se fichent pas mal de ma personne ! 

         Sans préjuger sur l’avenir du NFP qui dépend surtout de celles et ceux de ses composantes qui ont fait le choix de le maintenir en vie, son combat à engager et gagner est celui de la bataille des idées,  la défense de son programme qui porte en lui un changement réel au niveau des orientations sociales et politiques ; ne serait-ce qu’en redonnant du sens aux débats de société et au respect de la démocratie ! Engager un bras de fer ; par médias interposés, avec des militants ne partageant pas une vision politique sur les grandes lignes d’un contenu programmatique, ne fait qu’ajouter de la confusion au désordre aux yeux de l’opinion publique ! Les réactions épidermiques rendent les justifications inaudibles et déstabilisent l’électorat historique de gauche ! Le sens de mon propos n’est qu’une contribution à une réflexion collective à inscrire sur le long terme car le chemin qui reste à faire est encore très long !  Laissons faire l’intelligence, partagée par un grand nombre, se prononcer sur qui a raison…. ou tort !

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Publié le par Hervé André
Publié dans : #mes chroniques

Une pensée que je retenais captive sans trop de raison ; à part celle de la considérer comme étant mienne, a profité de la force d’un vent de colère qui souffle en permanence dans ma tête pour s’envoler! Ce matin, en regard de l’actualité dominante, j’en suis à me demander si des êtres dépourvus de raison et contaminés par la même folie ne cohabitent pas dans le même asile où ils se font soigner par les mêmes charlatans !

         Est-ce grave docteur ? Serait-ce une épidémie ? Un phénomène nuisible et contagieux qui envahit la planète ? S’agissant du monde animal on parle d’épizootie,  pour monde végétal c’est une épiphytie ! Est-ce là de nouvelles facettes épidémiques qui convergent vers une destruction du règne animal et végétal sur notre terre ? Aurions-nous à combattre des forces du mal ; un ennemi qui demeurerait invisible , non pas par stratégie mais parce que celles et ceux qui ont pour devoir et responsabilité de le démasquer et lui déclarer la guerre ferment les yeux sur une réalité pourtant évidente depuis déjà très longtemps ! Certes la guerre est la pire des solutions envisageables, encore que ? Elle peut faire figure de cache-sexe ne serait-ce que pour faire diversion, en occurrence quand il s’agit de mener une guerre économique entre les nations pour réaliser des profits énormes. Le schéma d’évolution est très simple : les industries d’armement prospèrent, sont bien cotées en Bourse, ne connaissent pas de conflits sociaux ! Des structures vitales pour les pays sont dévastées. En sortie de guerre il faut tout reconstruire, rouvrir les portes du marché au gré du système économique mondialisé !

         Quand vient l’heure de comptabiliser toutes les victimes expiatoires d’une barbarie légitimée par la guerre et l’emprise des intégrismes religieux de tout bord , que vaut cette dichotomie macabre sur l’échelle des bons sentiments ? Le cadavre d’un enfant dans les ruines de Gaza aurait-il moins de valeur que l’image du malheur des familles d’enfants pris en otage par des forces guidées par des fanatiques religieux faisant peu cas des valeurs humanistes !  Aucun paradis dans l’au-delà , aucun dieu, aucune religion, ne peut justifier les crimes commis en leur nom sur notre terre. Loin de moi l’idée de contredire le droit de croire, ou de ne pas croire, je dis simplement que le fait religieux est une réalité historique et l’expression de sa foi est une réponse à une question intime posée à soi-même.

         Concernant notre pays, J’ai toujours du mal d’imaginer l’influence des religions sur les couches sociales les plus exploitées et culturellement les plus défavorisées ! Les valeurs fondamentales de la Laïcité devaient ouvrir des portes sur le savoir et faire reculer l’ignorance en promouvant l’éducation populaire permanente dans la société. Hélas les promesses du temps des semailles ne garantissent pas toujours de bonnes moissons ! Maintenant en France, pour qui pose un regard lucide sur la période historique de la séparation de l’église et de l’état, l’adoption de la loi résultait d’un nombre de compromis sur les bancs de l’assemblée nationale ; Les débats furent très houleux et pas forcément à la hauteur des enjeux ! Aujourd’hui avec le recul on peut se forger une opinion sur l’idée-force et les valeurs de la Laïcité sans sombrer dans des débats stériles alimentés par ses détracteurs historiques et puis les autres ; celles et ceux qui ont pour unique pensée : la marchandisation de l’éducation,  de la culture ; enfin… tous les secteurs d’activité qui créent des liens indispensables pour le vivre ensemble !

         En regard de l’actualité internationale sur le sujet, nous pouvons mesurer le chemin qu’il reste à faire pour que le fait religieux ne soit plus un sujet de discorde dès lors qu’il ne prévaut pas sur la liberté d’opinion ! C’est une pensée à faire cheminer et ranger au rayon des grandes utopies positives pour des siècles à venir ! Au temps présent, c’est un leurre de croire que l’évolution de la laïcité devrait s’adapter à celle de la société. En ces termes, c’est laisser dire qu’elle dépend autant de l’emprise des religions sur les consciences que des choix politiques des pouvoirs en place ! Est-ce par faiblesse intellectuelle de la bien-pensance que le monde politique s’embourbe dans la polémique et demande sa mise à jour sous prétexte d’apaiser les tensions grandissantes dans l’opinion ? Les bonnes questions à se poser ne seraient-elles pas   :

         a) Les principes fondateurs de la Laïcité sont-ils toujours en corrélation avec la mission régalienne de la République : à savoir « l’école publique, obligatoire, Laïque et gratuite » ?  

         b) De quoi souffre le service d’éducation national, du manque de moyens pour l’accomplissement de sa mission ? Du non-respect des principes de laïcité ? ou des difficultés pour les imposer dans tous les établissements scolaires ?

         c) Le président de la république, le gouvernement, le parlement, sont-ils garants du respect de la constitution et de l’application de la loi  dans tous les établissements inhérents à la mission du service public ? 

         d) La République étant déclarée « Laïque une et indivisible » est-il normal de considérer un représentant des églises comme un ayant droit de contestation sur les fondements de la Laïcité ?

         Tous les extrémismes se nourrissent de la misère sociale et de l’ignorance culturelle. À l’instar du libéralisme triomphant, décomplexé de voir s’écrouler le socle des valeurs universelles de l’humanité, l’extrémiste ne craint pas de passer dans un nouveau monde en sacrifiant la paix sociale sur terre !  Aujourd’hui ces mouvements ont une voie royale qui s’ouvre à eux. Alors que les débats de société qui font la une des mass médias, portent plus sur des querelles de clocher que sur des contenus politiques inhérents aux débats d’intérêts communs, il suffit aux intégristes de se concentrer sur des pratiques religieuses monothéistes qui, à défaut d’être contestables pour certains, demeurent quand même d’un autre temps ! Un signe des temps sans doute ; celui de la pensée unique, fer de lance de l’économie de marché, de l’ambition politique des morts vivants, des apprentis dictateurs, des fous de dieu et plus grave encore l’intérêt et la place réservée aux docteurs Folamour de la terre

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Publié le par Hervé André
Publié dans : #mes chroniques

Assis dans mon fauteuil, je considère que le droit de penser et de s’exprimer est un héritage transmis par celles et ceux qui ont écrit notre roman national. Maintenant, vouloir rouvrir que les pages glorieuses est un déni d’objectivité historique et le refus d’assumer collectivement les erreurs politiques ou sociales du passé. Force est de constater que ma sensibilité de gauche vacille un peu, le temps de mes convictions d’hier, est aujourd’hui celui de mes désillusions ! Pour faire court, mon cheminement de pensée c’est d’avoir fait mienne l’idée d’un « Socialisme à la française », proposition de Georges Marchais alors secrétaire du PCF. Je voyais là pour le parti l’opportunité de s’émanciper de son soutien inconditionnel à l’URSS, qui à mon avis, ne correspondait pas aux valeurs de notre république et demeurait un frein pour la promotion du socialisme. À la même époque, l’abandon de la dictature du prolétariat, mal reçu par les anciens et incomprise par les plus jeunes, a manqué de clarté dans les débats d’après congrès ; pour certains cette modification des statuts correspondait aux exigences de la démocratie, pour d’autres c’était un contre-feu à l’anticommunisme primaire.

L’avènement du Front de Gauche et l’élaboration d’un programme électoral ambitieux doivent beaucoup à la participation active de la camarade Marie Georges Buffet alors secrétaire nationale du PCF et de Jean Luc Mélenchon. Depuis lors l’eau a coulé sous les ponts ! Plus que les beaux discours et les vitrines historiques où s’affichent les trophées des conquêtes sociales passées, les partis politiques se revendiquant de gauche portent la lourde responsabilité d’avoir oublié l’essentiel… À savoir : gagner la bataille des idées et épingler en tête de programme la convocation d’une assemblée constituante, ne serait-ce que pour remettre la démocratie au cœur de tous les débats. Il faut noter qu’à l’exception de la FI,  cette idée n’effleure plus les pensées à gauche . À leur décharge, à chaque consultation électorale, se profilent les prémices d’une nouvelle Bérézina ! Ce comportement est préjudiciable pour le cheminement de nos idées car il laisse croire qu’on aurait peur de la démocratie.

Le traitement réservé au FN, aujourd’hui devenu le RN, était la levée des cris d’indignations ‘du front’ républicain pour faire barrage à la famille du borgne ; Tout le monde se pinçait plus ou moins le nez devant l’urne mais : la finalité du scrutin étant le vote contre, la gauche, la droite pouvaient crier victoire ! Il fut un temps où la presse évoquait les républiques bananières, quel adjectif pourrait-on attribuer à notre République d’aujourd’hui ?

J’enrage un peu d’être contraint à l’inactivité sur le terrain et d’avoir déserté les rangs d’un parti qui a rompu avec des valeurs que je partageais . Cela étant ; vivre de regrets c’est sucrer son café avec du sel, alors disons qu’aujourd’hui, je bois mon café sans sucre et j'ai gardé mes convictions ; avec toutefois l’inquiétude de voir les générations à venir renoncer à se battre pour les causes les plus nobles que sont : la liberté l’égalité et la fraternité et pourquoi pas….se déclarer citoyens-nes  du monde ! Il reste tant de batailles à mener pour l’humanité et le bien la planète.

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Publié le par Hervé André
Publié dans : #mes chroniques

Critiquer c’est aussi penser et comprendre

Est-on plus à même de porter un regard critique sur le monde associatif, syndical ou politique, quand des années durant on a milité au sein d’une organisation ? Comment prendre du recul avec un engagement sans avoir l’impression de trahir une grande famille qui a contribué à son éducation populaire et sa formation citoyenne ? Avant d’être confronté aux réalités du travail en entreprise, la politique et le syndicalisme n’étaient pas mes préoccupations premières. Mes connaissances sur le sujet se limitaient à ce qui était écrit dans les livres de l’école communale et aux commentaires de l’instituteur. J’ai gardé en mémoire une maxime que Monsieur Pasco nous répétait souvent : « lire un texte est une chose mais le comprendre, en une autre ! »  j’ai retenu la leçon et encore aujourd’hui je dis merci à cet instituteur de m’avoir donné l’envie de la lecture et de m’intéresser à l’histoire , d’essayer de comprendre le monde d’hier et celui dans lequel nous vivons aujourd’hui.

S’engager, refuser les injustices, le partage des idées, faire société

Par principe, le régime parlementaire et les lois gravées dans le marbre, ne devraient souffrir d’aucune contestation. C’est sans compter sur le fait que la sérénité du parlement ne s’apparente pas au parangon des vertus républicaines ! Certes la géographie de la chambre demeure fidèle ; la droite, le centre, la gauche, et les strapontins intercalaires . Le ‘bordel’ organisé des lieux fait que personne n’a plus de place en corrélation avec sa profession de foi ! Comme aurait dit le père Louis : Une chatte ne retrouverait plus ses petits dans ces lieux ; pourtant ???  L’engagement militant ; fut-il au service de la nation résulte, d’un choix émanant de la pensée et la capacité des individus à donner un sens à leur participation aux règles de vie en société. Nous venons au monde sans ambitions ni certitudes, aussi à défaut de s’en remettre aux augures, le devenir qui nous attend dès notre naissance est juste le début d’une aventure humaine ! La déclaration des droits de l’homme de 1789,  déclare  que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ! S’agissant des droits à la liberté, et à la propriété, l’histoire nous a révélé que l’égalité entre les membres d’une nation dès la naissance, était une vision chimérique autant que peut l’être la découverte d’un eldorado ! Pour autant, malgré les limites du cadre des droits de l’homme, l’esprit du siècle des lumières a été la base de l’expansion des grandes utopies sociales et des luttes pour le développement d’idées nouvelles, voire révolutionnaires !

 Convergences et unité d’action ! 

On milite pour une cause qui peut être bonne pour les uns et mauvaise pour les autres ! C’est selon des convictions qui prennent corps en fonction de l’héritage culturel, philosophique, ou religieux légué par votre famille . Bien souvent cet héritage immatériel n’est que le fruit d’un hasard de circonstance ! Qu’on le veuille ou non , à l’heure où les fées se penchent sur un berceau, les gens d’importance ou les sans dents , éprouvent les mêmes sentiments ; c’est d’abord la sensation d’un bonheur de recevoir un petit être, qui sera le prolongement de vous-même et l’éternel renouveau de la vie ! À part les clichés d’une vie de la famille heureuse où plus ou moins chaotique qui alimentent les émotions et les jugements de Monsieur tout le monde, les grands penseurs d’aujourd’hui affichent une propension à couper le lien existant entre l’instruction et l’éducation. Les dissocier est une remise en cause des bases de l’accès au savoir pour tout le monde et au principe fondamental du vivre ensemble : à savoir, la fraternité et la solidarité !  Face à cette incurie intellectuelle quelles notes devons-nous accorder à la politique et à ses représentants qui ne cessent de piétiner la démocratie et le statut de souveraineté du peuple.Maintenant, crier haro sur le baudet relève d’une réaction épidermique qui vous aide à mieux respirer mais ne résout en rien les causes et les effets du mécontentement et de la colère populaire ! Le schéma classique de la revendication, de l’organisation des luttes et des solidarités, ne fait plus recette. Les organisations syndicales, la droite , la gauche et autres mouvements de protestataires peinent à se rassembler sur des convergences d’idées et dans l’unité d’action !

L’engagement citoyen, La sinuosité des parcours de vie,  la vision de l’horizon bouchés prévalent sur l’appartenance à une famille syndicale ou du prolétariat de base !

Les aléas environnementaux, la santé, l’insécurité et autres accidents de la vie sont autant de sujets pour lesquels on s’engage de plus en plus au sein d’une association pour faire bouger les choses ! . Dans quelques associations, les appartenances politiques sont parfois admises sous la condition de respecter les statuts qui interdisent de faire ou parler politique lors des réunions. Pour synthétiser le propos ; ‘à chacun son métier, les vaches seront bien gardées’ ! Par principe, la démocratie demeure l’idée-force des associations . S’il fallait quantifier et qualifier leur travail , il n’y aurait plus de polémique sur les subventions qu’elles perçoivent ! Elles se différencient en fonction de leur ‘raison sociale’ : le champ d’activité est immense !  Leurs zones d’intervention couvrent les territoires périurbains, les régions, les départements…etc. ! Leurs interlocuteurs privilégiés sont pour la plupart des élus locaux. Elles contribuent, à des degrés divers, à la promotion de l’éducation populaire, à la vulgarisation des modèles de cultures, tant au niveau du monde artistique qu’aux cercles de recherche et d’expansion de la pensée. Les forces d’oppositions politiques constituées se nourrissent également des actions qui naissent sporadiquement pour des raisons objectives de l’actualité sociale. Des « mouvements sociaux » remettent en cause les pouvoirs dominants et la légitimité des syndicats représentatifs ;   souvent de manière désordonnée sur le terrain des luttes ! Ils ont parfois des objectifs contradictoires et « déboussolent » les partis politiques traditionnels qui font que l’entente cordiale ne dure que le temps de la médiatisation de la photo aux actualités du soir ! Que d’énergie dépensée pour du vent ! Que d’illusions perdues dans des combats de coqs déplumés

Faut-il vivre avec le « regret d’un travail inachevé »  Faut-il pointer du doigt d’éventuelles culpabilités « du monde de la gauche »  « des syndicats, des mouvements sociaux » se remettre en cause et puis, quoi faire ?

À ce jour, je ne suis certainement pas le seul à me poser la question de l’utilité de mon engagement pour l’intérêt général. À l’heure où il n’est plus question pour moi d’aller battre le pavé afin de partager des convictions qui ; me semble-t-il, sont minoritaires dans l’inconscient collectif , je ne pas me résoudre à admettre que l’injustice faite au peuple d’en bas    soit une fatalité ! La pauvreté et la misère morale sont les conséquences des choix de société et des politiques mises en œuvre à l’échelle de la planète, hier par le système capitalisme et aujourd’hui, le libéralisme débarrassé du complexe de l’exploitation de l’homme par l’homme ! 

Et si nous venait l’idée de penser autrement l’humanité ? Relever les grands défis qui s’imposent à tous les peuples qui ne veulent pas sombrer dans le néant que porte en eux le réchauffement climatique, la fonte des banquises, la montée des eaux et autres catastrophes que nous prédisent les scientifiques 

Les composantes du monde du travail sont devenues des collaborateurs et les syndicalistes  « des partenaires sociaux » ! La classe prolétarienne ne fait plus la une des journaux ; sémantiquement parlant, c’est là un raccourci de presse qui pourrait laisser entendre que les ouvriers et les ouvrières sont libérés-es des chaînes qui les liaient à l’usine de production ! Celles et ceux qui pointent tous les matins, ressentent toujours  dans leur chair le poids de leurs chaines !

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Publié le par Hervé André
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Valeur : nom féminin, mot-clé et élément de langage usité par les experts de la politique politicienne ! Vaste sujet de réflexion, qui dans sa forme restrictive, semble convenir aujourd’hui aux mass media adeptes de la pensée unique et du libéralisme débridé ! Pourtant en regardant de plus près, il suffit de s’en remettre à la pertinence proverbiale qui nous dit : que la vache ne connaît la valeur de sa queue que lorsqu’elle la perd ! Qu’un homme sans ennemis est un homme sans valeur ! Que la cage sans oiseau, n’a pas de valeur ! Nous avons la chance que notre belle langue de Molière comporte de nombreuses définitions et supporte que les contradictions de la vérité puissent avoir du sens ! Mais ça, c’est une autre histoire, on ne l’aborde pas au Palais Bourbon.

 Il fut un temps où ; selon les places occupées sur les bancs de cette honorable Assemblée, les revues satyriques de la presse écrite et des chansonniers raillaient le Landernau politique quand les débats tournaient à l’affrontement sur l’air de la calomnie ! Les grosses tempêtes du palais Bourbon, étaient de la matière première à exploiter pour pas cher ! Malgré tout,  le protocole républicain garantissait la démocratie, le pluralisme et les valeurs intrinsèques aux partis politiques.

Aujourd’hui, chaque jour que Dieu ou le diable fait, la liberté de la presse est soumise au régime phagocytaire des tenants du libéralisme pour qui la valeur c’est : l’argent comptant et la liberté de penser , ‘parle toujours tu nous intéresses’ ! Bien des gens se demandent comment notre société en est arrivée à atomiser le  modèle social conquis par l’émergence des idées de progrès, de partage et de paix,  de l’action révolutionnaire et de la prise de conscience politique de la classe ouvrière. Que reste-t-il de tout cela ? Alors que, de plus en plus d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans le dénuement total, contraints à l’exil ou écrasés sous les bombes dans certains pays, quand le bruit des bottes résonne et qu’un peu partout renaît la bête immonde ; quelle valeur attribuer au triptyque républicain ‘Liberté, égalité, fraternité’ qui orne les frontons de nos édifices publics ! Que penser de ces très nombreuses commémorations célébrées par devoir de mémoire en l’honneur des victimes de la barbarie humaine ?

Certes une vision binaire et un jugement péremptoire sur la question ne sauraient apporter des réponses objectives aux interrogations générales sur nos sociétés d’aujourd’hui. Pas plus que de s’imaginer qu’il suffirait de reconstruire ce que nous avons perdu sur les mêmes fondations d’alors. L’idée première qu’il faut reconsidérer est bien la nature de la lutte de classe avant, pendant et après la période des trois glorieuses. À défaut d’avoir été l’élément moteur des luttes contre le capitalisme, le rôle politique de la classe ouvrière est un fait historique indéniable, tant sur le plan de l’unité d’action du monde syndical et des mouvements pour la paix dans le monde et d’éducation populaire !

Ces avancées sociales acquises de hautes luttes,  ont donné une dignité au monde du travail ! Elles ont été bradées , vendues à l’encan pour les menus et grands plaisirs des profiteurs et faiseurs de miracles !  Pour synthétiser mon propos , la classe ouvrière a perdu sa lutte contre le capitalisme ; qui fidèle à sa doctrine de domination sur le monde du travail, de la recherche et de la finance, a su contenir les mouvements de contestations et de révoltes ! Pour autant, la lutte de classe demeure sous-jacente et reste d’actualité  ; ce qui a changé, c’est le capitalisme qui est à l’offensive sur tous les fronts alors que la classe ouvrière a perdu sa boussole révolutionnaire ! L’opinion publique est à l’écoute des faux débats sociétaux relayés par le monde médiatique et demeure de plus en plus sensible aux appels de la bête immonde. De nouvelles données informatives occupent les unes des journaux et les écrans et distribuent des droits de figuration dans l’arc républicain ! C’est à croire que nos élites de la nation ont été robotisées par l’empereur de l’Absurdie quand ils relayent à l’envi qu’un groupe politique récoltant plus de vingt-deux pour cent des suffrages de la nation compte pour du beurre ! Pour le coup, la notion des valeurs en prend un bon coup !

       Quiconque peut penser que le droit à la paresse devrait être reconnu dans la constitution ! Idée farfelue s’il en est, mais imaginons un instant que cette idée fédère ‘démocratiquement’ une très large majorité pour sa cause , sa mise en discussion serait-elle contraire au principe de souveraineté du peuple républicain !! L’incertitude amène le voyageur à prendre un chemin qui mène nulle part ; en tout cas pas là où il veut aller, devrait nous alerter ! Sans préjuger de quoi demain sera fait , il faut être inquiet sur le devenir d’une société dans laquelle grandiront nos enfants. S’adapteront-ils au consumérisme ambiant selon les orientations de l’intelligence artificielle qui prédominera sur les choix démocratiques de société ? Rentreront-ils en résistance contre la robotisation de la pensée humaine ? Je m’inquiète sans doute à tort ; encore que… À l’instar de l’appropriation des moyens de production par la bourgeoisie dès les premiers cycles de la grande révolution industrielle, avec l’utilisation de l’intelligence artificielle dans tous les secteurs d’activité, le capitalisme a encore et encore de beaux jours devant lui !

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Publié le par Hervé André
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Même en riant. et pour se divertir. Menteur n'est jamais écouté,

Même en disant la vérité !

Florian RICHER (1685 - 1748)

         Qui ne se souvient pas de la triste fin de l’histoire du berger Guillot ? Histoire qui au demeurant fut également aussi tragique pour son troupeau de moutons ! Dans mes souvenirs d’écolier, les fables de La Fontaine avaient toutes une place prépondérante dans la leçon de morale qu’on enseignait à l'école communale, qui pour celles et ceux qui l'auraient oublié, était  obligatoire, Laïque et gratuite pour tout le monde !

         En tant que citoyen ce n’est pas faire injure que de dénoncer celles et ceux qui ont ouvert le mardi 19 décembre 2023 les portes pour la rentrée  d'une infamie politique faite au Sénat et l’Assemblée Nationale. En plus de perdre le sens de la raison, ils finiront par perdre aussi celui de l’honneur en parlant au nom de la République et de l’arc républicain, qui pour le coup, ressemble plus à un ballon de baudruche qu’à autre chose !

         Sans préjuger de ce que retiendra l’histoire de cette séquence politique de la cinquième République , le rassemblement national ; quoi qu’en disent ses détracteurs, a démocratiquement pignon sur rue et a libéré un virus plus dangereux que le choléra qui a contaminé les membres des deux chambres du parlement. Depuis l’époque mitterrandienne le Front National ; aujourd’hui rebaptisé Rassemblement National , sans pour autant renier sur le fond sa parenté avec la bête immonde, a toujours influencé les débats et le jeu des alliances de circonstance lors des consultations électorales. Plus qu’une force en capacité de prendre majoritairement le pouvoir, il aura surtout été une variante politique utile pour la droite traditionnelle mais aussi pour la gauche. Seuls les érudits en la matière peuvent suivre les méandres de la politique politicienne ! D’élections en élections lors des consultations à deux tours, un grand nombre d’électeurs et d’électrices ; s’exprime aux dépens de leur candidat, contre une éventuelle victoire du front de la haine pour un candidat qui ne leur convient pas !

         Une démocratie en trompe-l’œil qui a fini par lasser l’électorat en regard de la forte abstention à chaque consultation. L’élection et la réélection du président Macron et le mode de gouvernance en Macronie sont des cas d’école ! Malgré cette évidence la gauche, dite de gouvernement, continue de croire en la victoire ! En attendant elle continue de faire des ronds dans l’eau à l’Assemblée Nationale en réservant ses critiques les plus acerbes à JLM et à la France insoumise tout en dévitalisant la NUPES des valeurs de son programme : « l’Avenir en Commun » ! Si cette gauche qui s’accommode d’une vision politique au jour le jour ne prend pas conscience de ce qui vient de se passer par ce vote de la honte, elle devient de fait, une alliée objective de la montée du front de la haine dans notre Pays . L’heure n’est plus à dénoncer les causes et les effets inhérents à la politique des majorité et de leurs soutiens, il faut un engagement sans faille dans la construction d’une union populaire garante d’un programme de rupture avec les règles du macronisme et redonner tout son sens à la démocratie ; ne serait-ce que la mise en chantier d’une nouvelle constitution pour une sixième République et pourquoi pas ? Un cadre nouveau pour le statut de tous les élu-es de la République : du maire de la plus petite commune de France aux Présidents de la République ; en fonction ou à la retraite !

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Publié le par Hervé André
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Pauvre parmi les pauvres

 Comme le bourgeois d’autrefois en quête d’honorabilité à la sortie des églises, tu as déposé un sou dans l’assiette vide du mendiant ; un pauvre diable à la recherche de quoi calmer sa soif et sa faim ! Satisfait du devoir accompli par ce geste de piété tu es rentré chez toi, affranchi de l’image du malheur qui enlaidit le masque de la société. Demain tu reprendras le même chemin qui mène à le même église ; le même  mendiant sera là au même endroit et il aura l’outrecuidance de te retendre la main ! Ainsi va la routine, la société, la richesse, la pauvreté. Des mots et encore des mots et toujours des maux ! Dans le cercle de mes relations j’ai pour amis les Mouettes et Chardons , dans l’un de leurs sketchs ils évoquent un pauvre bougre tellement content d’être heureux qui  donnait cent balles à un riche  ! 

         En fait, de quoi est faite la pauvreté ? Ce qui vient d’emblée à l’esprit c’est de se retrouver en  manque d’argent et de ne plus pourvoir aux besoins essentiels ; besoins qui au demeurant évoluent au gré  des marchands d’illusions et de l’appétence des consommateurs pour les nouveautés qui facilitent notre quotidien ! Cette façon de voir les choses devrait mettre en évidence la conséquence du choix du libéralisme  et de l’économie de marché ! Sans être un aigle en économie, le chômage, la vie chère, la remise en cause des droits sociaux, la dégradation du vivre ensemble, sont autant de facteurs générateurs de misère qui mènent  un bon  nombre d’individus en situation de pauvreté et d’insécurité.

         Certes le pays n’est pas dans un dénuement absolu ; cependant sans le monde associatif qui supplée aux manquements des droits et devoirs régaliens vis-à-vis du peuple , notre pays se retrouverait à la frontière du paupérisme. C’est là un scénario improbable qui arrange bien les affaires de notre bon Président ! Pourtant imaginons un instant, les bénévoles de ces associations en grève pour l’exigence de la mise en application des principes fondateurs de la République inscrits dans la constitution ! Ne serait-ce que pour un retour au sens originel du triptyque : « liberté égalité fraternité »  affiché au fronton des édifices de la nation !

         Lors des trois derniers rendez-vous du peuple avec les élections présidentielles, on a vu poindre une lueur d’espoir ; avec en toile de fond  l’idée de mettre l’humain au cœur du débat et des enjeux ! Une mandature plus loin, l’idée-force était de proposer au peuple de partager l’avenir en commun . Nous savons tous ce qu’il en est advenu de ces projets de société. Au-delà des rendez-vous manqués avec l’histoire et de l’erreur politique lourde de conséquences,  aujourd’hui la petite lueur d’espoir brille toujours ! Puisse-t-elle éclairer celles et ceux qui s’écartent dangereusement d’un chemin balisé par un électorat ; qui en a un peu marre des discours politiques inaudibles et des recettes démagogiques de ces faux prophètes politiciens qui ont oublié qu’avant de manger le pain, il faut semer le blé ! Imaginons les ressources naturelles inscrites  dans la constitution comme étant des biens communs , la gestion de l’eau des rivières, des fleuves, des nappes phréatiques, ne devrait-elle pas relever du service public ? La même interrogation peut se poser pour tout ce qui est indispensable aux humains pour vivre ; idem pour la préservation de l’environnement et des réponses à donner aux aléas climatiques. Dite ainsi la chose paraît évidente, mais elle se heurte aux règles du libéralisme sans frontière avec la complicité ou la lâcheté du monde politique qui ne fait que surfer sur les effets d’une crise à plusieurs facettes qui mine notre société plutôt que de s’attaquer aux  causes , ne serait-ce qu’en acceptant la tenue des débats démocratiques à l’assemblée nationale.

         Oui la pauvreté s’installe insidieusement dans notre société ! Non la pauvreté ne condamne pas uniquement le sous-prolétariat et les oubliés sociaux de la nation à la misère physique ; elle sape les ambitions des individus en quête de savoirs et d’épanouissements culturels . Elle s’installe dans les quartiers défavorisés mais aussi de plus en plus dans les territoires abandonnés pour raisons économiques  par les pouvoir  publics. La redistribution des richesses ou le ruissellement selon Monsieur Macron, ne fait pas reculer la désertion des   services publics que sont la poste, les services de santé  d’éducation nationale  et plus encore, en milieu rural. Grâce à l’engagement et l’abnégation des associations de terrain, les effets d’une pénurie crée au bénéfice du secteur marchand sont atténués ; mais il n’en demeure pas moins que la réalisation de super profits pour des investisseurs privés va bon train !

 Parmi les pauvres mortels,
Quelquefois ceux que l'on encense
Ne sont que de grands criminels,
A qui notre seule ignorance
Au lieu de châtiments décerne des autels.       Étienne PAVILLON  (1632-1705)

 

Il suffit de déterminer les besoins de la société ; de mettre en parallèle ceux  qui sont indispensables aux individus pour vivre et faire société, et les valeurs  qui caractérisent ce que l’on nomme ; parfois à tort la richesse, compte tenu de l’usage que l’on en fait !   

André Hervé                                         

 

 

 

 

          

 

 

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Publié le par Hervé André
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Je me souviens qu’à l’école communale nous avions droit à la ‘leçon de choses’ deux fois par semaine. Monsieur Pasco notre instituteur, finissait toujours son cours en nous demandant si tout le monde avait bien compris. Si plusieurs mains se levaient pour dire non, il reprenait la leçon la semaine d’après ! À part les cas désespérés, tout le monde finissait par comprendre les explications du maître d’école. Monsieur Pasco est parti faire l’école sur une autre planète ; que penserait-il de la valeur travail ? Quelle explication donnerait-il à ses élèves ? Je crois que sa première réponse serait celle qu’il nous donnait quand notre parler s’apparentait au baragouinage : « j’ai du mal à répondre à une question quand elle ne m’est pas posée en bon français » !

         Charlemagne qui en plus de favoriser l’extension des privilèges accordés aux marchands et à la noblesse, a inventé l’école ! Rendons grâce à l’empereur qui avait compris que l’instruction et l’acquisition du savoir, pouvaient lui être aussi utiles que son armée pour dominer et régner sur son peuple. En fondant une école destinée à la formation d’un corps de fonctionnaires et de l’élite aristocratique sur laquelle il voulait s’appuyer pour diriger son empire. L’empereur à la barbe fleurie mérite-t-il autant d’éloge pour avoir « inventé » l’école ? C’est aux historiens d’apporter leur éclairage sur la question ; pour ma part je mesure tout le sens des paroles de Monsieur Pasco quand il nous disait que sa mission n’était pas de faire de nous des savants mais de nous donner les moyens de comprendre ce qui était écrit dans les livres ; avant d’aborder ce que la vie nous réservait.

         De caractère optimiste et vivant d’un salaire différé que je perçois dans la satisfaction du devoir accompli, je demeure dans l’attente des bonnes et des mauvaises surprises. Alors je trouve inquiétant que notre Président et sa cour viennent nous parler de Valeur et Travail alors qu’ils ont détruit le code du travail dans les grandes lignes ! C’est comme si un arracheur de dent venait nous faire la publicité d’un produit miracle pour soins de bouche !

         L’origine du mot travail vient du latin ‘tripalium’ qui désignait un instrument de torture. Dans ‘Candide ou l’optimisme’ Voltaire ; homme d’esprit s’il en est, a une définition quelque peu surprenante du travail quand il dit : « travailler évite à l’homme de s’ennuyer ou de sombrer dans le vice et le besoin et ; que le travail est utile à l’homme même s’il est parfois difficile ou pénible » . Malgré l’ambiguïté du propos, la corrélation du vice et des besoins demeure un bon sujet pour bâtir la trame d’un roman où se percutent les rêves de vie de château d’une jeunesse désœuvrée et toute la misère du monde. « Vivre sans travail, c’est vivre comme un paria, sans revenu, se retrouver dans l’incapacité de subvenir aux besoins élémentaires d’existence pour lui-même et les siens ». Cette condition de vie condamne l’individu à vivre dans le dénuement et le contraint à un comportement que la morale réprouve, à savoir : la mendicité, le vol, la violence et la dégradation du bien d’autrui ! L’œuvre de Voltaire est un conte philosophique publié en 1759, ses principaux thèmes sont : le bonheur, la justice, l’ordre du monde et la politique. Voltaire ne s’attarde pas sur les conditions de travail ni sur les souffrances engendrées par les tâches qu’il impose aux protagonistes de son roman. Pour eux, dans son esprit, c’était le prix à payer pour accéder à la plénitude. Le roman de Voltaire,  selon ma pensée, aurait pu s’intituler « ode aux bienfaits du travail » ! L’association du vice et des besoins avec celle de la pauvreté et du vice, mérite une explication de texte. La magie et la force des mots suscitent des réactions différentes selon l’angle de vue du lecteur. Pour ma part, sans trahir l’esprit voltairien, je retiens en conclusion que « les besoins inhérents à l’oisiveté et la luxure peuvent conduire à la ruine et condamner celles et ceux qui s’y adonnent à la pauvreté ! Autant le vice est  considéré par les églises comme le péché qui mène aux portes de l’enfer, une vie dissolue n’est rien d’autre qu’une conduite que les puristes réprouvent ! Deux siècles et demi plus tard, les gardiens de la moralité bourgeoise ; ‘façon vieille France’, maintiennent cette idée de l’utilité du travail pour le bien-être du genre humain ! Certes la grande majorité d’individus est dépendante du travail : « il y a ceux qui en vivent, ceux qui en meurent et puis il y a ceux qui vivent grâce au travail des autres ! Mais c’est là une organisation sociale qui perdure depuis l’âge de pierre !

          Revenons sur la valeur travail ! Si depuis l’abolition de l’esclavage, l’idée que toute peine mérite salaire est ancrée dans les têtes de toutes les couches sociales, il n’en demeure pas moins que les individus sans travail, les pauvres, les accidentés-es de la vie, les travailleurs sous-payés, sont toujours pointés du doigt !  Tous les élans du cœur et les gestes de solidarité qui leur sont accordés font l’objet de débats controversés par l’opinion publique et la caste politique. L’ordre des choses qui prime encore aujourd’hui, : « c’est toujours aux plus pauvres de faire les plus grands efforts et si possible sans faire de bruit. » Tout le monde est à même d’établir un constat sur la question. Le sujet tourne en boucle à l’Assemblée Nationale mais reste en suspension car les débats prioritaires portent plus sur la nature et la couleur du sexe des anges  que sur le respect des principes fondamentaux de notre République. Il n’y a pas de solutions miracles pour faire bouger les lignes dit-on ; c’est vrai, mais c’est encore plus vrai quand on n’en cherche pas ! Si on comptait le temps consacré à la recherche de la virgule mal placée qui alimente les polémiques lors des joutes oratoires qui se succèdent au pupitre, on aurait des surprises, et selon la maxime qui dit que le temps c’est de l’argent, on pourrait alors dire légalement qu’il y en a qui sont payés à ne rien faire !  Il y a aussi une nouvelle méthode qui tend à se généraliser ; le principe est simple : en réponse des questions au gouvernement, son représentant ne répond en rien au questionnement mais suscite un nouveau débat en introduisant une formulation différente de la question posée ! La séquence sur la loi travail est un cas d’école pour les observateurs.

         La valeur travail c’est quoi au juste ? Un nouveau concept abstrait ou un élément de langage opératoire employé par des spécialistes en communication ? Est-ce un critère de revalorisation pour celles et ceux qui ; en quête de reconnaissance revendiquent un statut particulier dans notre société ? Ou bien serait-ce une unité de mesure artificielle pour nous faire oublier la réalité de plus en plus complexe du monde du travail confronté aux exigences des règles ; non négociables, de l’économie de marché mondialisée. Adam Smith, économiste écossais du dix-huitième siècle, considéré comme étant un des pères du libéralisme en Europe, définit la valeur travail comme étant un concept d’économie : «   le travail est créateur de richesses, il donne de la valeur aux biens créer » ! Il faut être grand spécialiste de la lecture entre les lignes pour suivre ce raisonnement ! Une bouillie littéraire pour éluder la question sociale sur les conditions d’existence de celles et ceux qui n’ont pas d’autre choix que de travailler en vendant leur force de travail !

         Avec l’arrivée du numérique, de l’intelligence artificielle et de la robotisation, les besoins en personnel sont revus à la baisse. Il est aussi plus difficile d’affirmer que les travailleurs sont les seuls créateurs de richesses. Même si dans l’absolu ; la définition du statut de prolétaire demeure,  les caractéristiques du prolétariat ont évolué ; dans quelle case doit-on classer les employés-es des start-up et de l’auto entreprise ? Pour des raisons multiples, voire contradictoires,  une catégorie de gens a opté pour un système de « libre entreprise », idée-force du libéralisme ! Si le recours à ce système enchante les chantres du capitalisme, c’est surtout parce qu’il ouvre des portes sur un nouveau modèle de socialisation C’est là ; un bouleversement au niveau des modes de production et des conditions de travail qui va changer les rapports humains dans le monde du travail ! Sans préjuger de l’évolution des start-up, du télétravail, pas plus que des conséquences et des avantages qui peuvent en découler, on peut d’ores et déjà parier que cette pratique touchera tous les secteurs d’activité. Faut espérer que les organisations syndicales posent un regard attentif sur la question et tiendront compte des avis et des réactions des personnels d’entreprises, car n’en doutons pas, « il y a du pour et du contre » ! Le bien-être au travail est une revendication assumée chez les jeunes, à l’instar des courtes siestes d’après déjeuner, les séances de décontraction sur le temps de travail sont une idée qui se développe ; ce genre de demande reçoit très souvent un avis favorable des directions d’entreprises. Il est difficile d’évaluer l’impact de ces nouvelles données au niveau de l’organisation du travail, mais négliger de les prendre en considération serait une erreur autant qu’une faute car le quotidien des gens sur leurs lieux de travail doit devenir une préoccupation majeure et un souci permanent !

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Publié le par Hervé André
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Un match de football c’est l’affrontement entre deux équipes, composées de onze joueurs chacune, ayant un même objectif, à savoir : sortir vainqueurs de la compétition avec la satisfaction d’avoir honoré les couleurs de son camp ! Partant du principe que les joueurs d’une même équipe sont partenaires au sens propre, objectivement cela ne fait pas d’eux des partenaires de l’équipe adverse, malgré leurs objectifs communs. 

            Partenaires sociaux : voilà une formulation qui peut être interprétée et semer la confusion dans les esprits. Quand j’entends parler de partenaires sociaux pour qualifier les rencontres officielles entre syndicats et patronat ça me met mal à l’aise ! De même que l’utilisation du nom de collaborateur pour désigner les organisations syndicales et le personnel d’entreprise. Nonobstant le rappel à des sentiments douloureux, l’implication des personnels n’étant pas de même nature et comportant des différences selon le but et les objectifs d’entreprises, les bases de discussion sont souvent inaudibles et défavorables pour l’harmonie inhérente au respect de la place des uns et des autres dans l’entreprise !

            La langue française est suffisamment riche pour trouver une formulation adéquate pour l’objectivité et la clarté d’un texte d’information. Pour ma part je revendique mon appartenance à la FI et je crois que pour l’adhésion d’un plus grand nombre aux valeurs qui nous sont chères, il nous faudra à un moment mettre de côté  les discours aux phrases toutes faites , les copiés-collés de paroles hors texte, les polémiques créées pour paraître et faire le buzz, car le procédé ne concourent pas à gagner la bataille des idées et n'est pas en phase avec le programme de l’Avenir en Commun. Dans un contexte où les mass media concentrent ses critiques sur les réseaux sociaux en alertant l’opinion publique de se garder du vrai du faux. Ce style de ‘vous à moi’ pour la crédibilité et masquer une relation interactionnelle avec le pouvoir en place doit être dénoncé politiquement lors des diffusions de talk-show où les animateurs jouent aux journalistes et les invités-es ‘aux témoins crédibles’ ! Autrefois pour ce faire, au temps ancien de la radio il y avait le  « club des chansonniers » le contenu de l’émission ne manquait pas de critiques à l’encontre du monde politique mais elles étaient lancées sur les ondes sur l’air des chansons populaires de l’époque ! Les artistes avaient du talent et n’avaient pas besoin de ‘faire valoir’ pour faire passer un message.

            Alors que la concentration des titres remet insidieusement le pluralisme et la liberté de la presse en question, indépendamment des sensibilités politiques des uns et des autres, la voix du peuple doit se faire entendre car la démocratie et les valeurs fondamentales républicaines sont sur le reculoir de l’histoire !  

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