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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

La première des qualités qu’il faut attribuer aux statues c’est avant tout leur mutisme. Il serait curieux de savoir s’il existe des statistiques évaluant l’intérêt qu’elles suscitent auprès des gens qui fréquentent les squares ou qui déambulent dans les rues. Sont-elles perçues dans une dimension pédagogique, culturelle, politique ? Si oui : à quel degré ? À l’instar des arbres et des lampadaires, elles servent surtout de perchoir pour les oiseaux, ou encore ; pour paraphraser Gaston Coûté dans Monsieur Imbu, de pissotières pour les chiens errants !

Il y a quelque chose d’irrationnelle dans cette pratique destructrice de notre patrimoine historique. Demain on rase le château de Versailles, symbole de la grandeur et du pouvoir absolu ? On rase l’arc de triomphe érigé à la gloire des victoires de Napoléon premier ? Le roman historique de notre Pays a des chapitres peu glorieux en regard des valeurs universelles de notre République, Laïque, une et indivisible.

Toute raison gardée crier à bas les statues ne changera pas le cours de l’histoire. Ce qui fait défaut c’est plutôt la connaissance des choses à savoir : pourquoi le recours à l’esclavagisme comme moyen de développement économique ? Pourquoi les sociétés contemporaines ont accepté un tel crime* ?  Est-ce qu’il y a corrélation avec l’exploitation de l’homme par l’homme à l’avènement de l’industrialisation moderne du dix-neuvième siècle et la traite négrière ? Qui étaient ces hommes avant de devenir statues ? sous quelle autorité ont-ils mené leur guerre de colonisation ? Les programmes scolaires ont-ils été à la hauteur pour la compréhension de l’histoire ? Les mouvements d’éducation populaire ont-ils toujours les moyens de remplir leurs missions ? C’est sûrement plus facile de réécrire l’histoire à son gré que de mettre en œuvre une politique éducative permanente et populaire.

Notre Président nous a fait savoir que nous n’avons pas à renier notre histoire. Compte tenu de la grande confusion qui règne en ce moment je ne suis pas certain  que sa réponse calmera les esprits ! Une explication de texte apposée aux socles des statues peut- être une façon d’éclairer l’histoire contextuelle et du rôle de leurs modèles. Maintenant il n’échappe à personne qu’il s’accommode de tous ce qui créer le désordre pour masquer ses carences de chef d’État !

*Oui l’esclavage est un crime contre l’humanité, officiellement reconnu par le Parlement européen le 19 juin 2020 avec l’adoption d’une résolution portée par Younous Omariee Euro député de la France Insoumise., il n’en demeure pas moins une réalité, un fait de civilisation répandu à divers degrés aux quatre coins de la planète. Le commerce triangulaire n’était qu’un critère de développement économique entre pays colonisateurs. Commencé au début du seizième siècle, il impliquait l’Europe, l’Afrique et le continent américain dans une traite des noirs de grande ampleur. Durant trois siècles, plus de 20 millions d’Africains furent réduits en esclavage pour des raisons économiques.

C’est une évidence que la question du racisme s’invite au débat et continuera d’alimenter des controverses, cependant,  condamner l’esclavage par le prisme de la couleur de peau est un peu réducteur et engendre des interprétations souvent erronées du racisme. Aucun crime ne peut justifier ni cacher un autre !

 

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

L’après coronavirus suscite des questionnements au niveau du landerneau politique. Personne n’étant à court de réponse, certains, à défaut d’avoir un projet, émettent un avis, d’autres profitant de la grande confusion tentent de se refaire la cerise en ressassant à l’envi des lieux communs : La dette, la reprise économique, l’écologie, la sauvegarde des emplois, l’Europe, la souveraineté nationale, les bouleversements climatiques, l’émigration, les violences policières ; Bref tout ce qui alimente les chroniques ordinaires des mass media. Puis il y a encore les autres, plus ambitieux ; qui ont déjà le regard tourné vers les prochaines élections présidentielles et attisent les craintes, les peurs, les dangers du populisme pour la démocratie, la montée du fascisme et de son épouvantail en la personne de Marine Le Pen ! Toutes ces questions ont des réponses, en fonction de l’énoncé du problème bien sûr. Même si le danger grandissant de la montée en popularité de la fille du borgne n’est pas à négliger, il n’impose pas pour autant des alliances contradictoires ; à gauche tout particulièrement. Toute raison gardée le fascisme n’est pas encore en mesure de s’imposer comme étant l’idée dominante de notre société. Les résultats électoraux du FN du RN de Marine Le Pen traduisent avant tout l’incapacité des partis politiques à tenir leurs engagements de campagne, voire au renoncement de leurs idéaux historiques et des principes républicains. À force de jouer avec le feu on finit par se brûler les doigts ou provoquer un incendie. La droite, la gauche, le centre, sont des qualificatifs qui interpellent de moins en moins un électorat qui aurait tendance à s’en remettre au renouveau ou passer à côté des urnes. Pour des comportements de boutiquiers la Gauche est devenue inaudible et a laissé la place au discours contestataire du clan Frontiste. Ce n’est plus un mystère pour personne nous savons que le fascisme prend naissance sur le terreau de la misère, il se développe insidieusement en se présentant comme dernier rempart contre les injustices et les connivences du monde politique et syndicale. Après il prend forme et à l’instar du macronisme, il peut être en capacité de prendre le pouvoir avec le soutien de l’oligarchie financière.et du grand patronat. Nous ne sommes pas arrivés à ce stade, mais tous les ingrédients sont embarqués dans la caravane de la bête immonde ! Il est grand temps que le monde politique fasse preuve de lucidité et de courage en reconnaissant ses erreurs et en les assumant sans pour autant les renier, juste pour se reconstruire et remettre en adéquation des ambitions et des valeurs qu’il prétend défendre et promouvoir !

Malgré les turbulences sanitaires et sociales que nous subissons, nous sommes toujours en République ; le tout est de faire savoir ce que nous sommes en droit d’attendre. Alors que ses principes fondateurs ont été sans cesse remis en cause par les gouvernements antérieurs au sien sont au point de rupture et demeurent vides de sens, Macron et sa majorité parlementaire affirme que l’Ordre Républicain doit être rétabli ; la première mesure à prendre sera le renforcement de l’arsenal judiciaire et des missions des forces de l’ordre ! Une déclaration relayée par la droite le patronat, les anciens éléphants du PS et le RN toujours en quête de bons mots !

L’inversion des valeurs est la cause première du désordre. Le triptyque « liberté, égalité fraternité » n’est pas qu’une banderole ornementale, c’est d’abord un symbole républicain qui garantit l’ordre et la paix sociale dans notre Pays. Les séquences des Gilets Jaunes et du Coronavirus sont révélatrices de cette inversion des valeurs et de la mise à mal de notre démocratie. Dès lors que l’on aborde les sujets de liberté et d’égalité faisant débat dans la société, c’est le rappel à l’ordre établi ; la matraque prenant le pas sur le dialogue social. Quant à la fraternité : ses valeurs intrinsèques sont banalisées au nom du libéralisme, du profit et du chacun pour soi ! Cette réalité a pour conséquence l’instauration non avouée d’un devoir de solidarité imposé à tous quand les pouvoirs publics sont déficients. La solidarité doit être avant tout un acte volontaire ayant pour but de répondre à des situations ponctuelles : calamités naturelles, populations en détresse : etc.. Elle peut se décliner par un engagement personnel ou dans un cadre associatif selon des buts et des objectifs. Nul ne peut contester l’importance des associations pas plus que les enjeux sociaux qu’elles mettent en lumière ; imaginons un instant une France sans les restos du cœur, l’aide aux sans-abri, aux réfugié-es, à l’enfance et que sais-je encore ! Imaginons un instant que ces associations tirent le rideau sur leurs activités : la France malgré son régime républicain, se retrouverait au siècle des grandes révolutions, au temps où les enfants travaillaient dans les mines ! Au temps où les conditions de travail s’apparentaient à l’esclavagisme.

C’est malheureusement dans cette direction qu’on veut nous entraîner, quand Macron nous fait savoir qu’il va nous falloir travailler plus, produire plus et faire des sacrifices divers et variés pour le même salaire, il affiche ses ambitions sans crainte de dévoiler sa vraie nature et nous fait savoir qu’il est prêt pour un affrontement encore plus dur avec le peuple qui conteste sa politique. Cet homme est un psychopathe, à l’image d’autres dirigeants sur cette planète il est prêt à tout pour régner en maître et en chef des horloges. Depuis le début de son mandat il a engagé un bras de fer avec les contre-pouvoirs. IL parie son avenir sur le pourrissement des conflits et la lassitude des militant-es en prise avec le désintérêt des gens pour l’action politique et syndicale. Il est en passe de le gagner son pari si la contestation ne va pas crescendo dans les jours, les semaines et les mois à venir.

Il faut le virer de son palais, lui et ses valets, c’est un impératif plus urgent que le déboulonnage de quelques statues et les faux débats sur le racisme et le racialisme ou d’autres controverses ciblées faisant la une des médias à son service. Comme nous devrons passer par des voies légales pour le chasser du trône, il faudra nous en remettre au verdict des urnes. Le temps est venu de nous mettre en ordre de bataille et de nous rendre efficaces sans nous perdre dans des considérations qui ont déjà ruiné bien des espoirs.

Lors du premier tour des dernières présidentielles avec le programme l’AEC de la France Insoumise, du soutien tardif il est vrai, du PCF et des personnalités de renom ; la victoire de Jean-Luc Mélenchon était envisageable. C’est inutile aujourd’hui de refaire le match dans les têtes, il faut juste tirer les conclusions qui s’imposent en regard du score obtenu par notre candidat : soit (de mémoire) 19’6 % des suffrages exprimés. Nonobstant le fait que l’histoire ne se répète pas systématiquement à chaque élection, cela demeure un point de repère, une base pour relancer dans l’union, une nouvelle bataille électorale avec pour programme l’AEC et en prenant en compte et actant le fait, que sans l’adhésion sans réserve de ses composantes aucun parti ou mouvement ne pourra sortir vainqueur de la consultation. Une nouvelle désillusion portera un coup fatal à toute possibilité de changement de la part des forces de rassemblements démocratiques et de progrès.

Ne prétendant pas détenir la vérité à moi tout seul, mes propos n’engagent que moi, ce n’est qu’un avis que je tiens à partager avec le souhait qu’il soit relayé !

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #billet d'humeur

Si l’on en croit radio Ment-Tout-le Temps , la séquence du coronavirus aurait fait gagner une petite fortune aux ménages ; aussi d’après le grand argentier de sa Seigneurie il serait de bon ton , que cette manne inespérée soit utilisée pour la relance du commerce si chère aux marchands du temple ! Le grand prêtre de la relance et de la consommation faisant appel à la générosité et la solidarité populaire ne manque pas d’à-propos ; après tout l’argent c’est fait pour être dépensé ! Des esprits chagrins seront tentés de dire, qu’à l’instar des guerres d’autrefois le Coronavirus a du bon ! Bon : dans le cas présent il n’est pas question d’économie de marché mais plutôt d’économie forcée ! Le comble de l’histoire est qu’on ne prête qu’aux riche et pour le reste c’est toujours : à votre bon cœur monsieur dame !

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #billet d'humeur

Le grand Manitou a parlé ! Le premier message que j’ai compris et retenu : « pour le bien de la République : c’est ensemble qu’on doit gagner ! ». Gagner pour qui, gagner quoi ? La cohésion sociale ; oui mais : « celles et ceux qui contestent et qui manifestent devront fermer leur gueules ! » La guerre contre le chômage, la reprise des activités dans tous les secteurs de l’économie ! La relance de la consommation est son credo. Quel sera le prix à payer et surtout qui va trinquer ? Comme d’habitude celles et ceux qu’il invite à travailler plus, à produire encore plus ! Quid du temps de travail et des salaires ? Notre Président à bien une petite idée qui trotte dans sa tête mais aujourd’hui, ce n’était pas le bon jour pour en parler, il nous en dira un peu plus en juillet. Il nous révélera aussi sans doute quelle est sa conception des jours heureux version Macron !

Le deuxième message que j’ai aussi retenu : il se pose en grand défenseur du pouvoir républicain mis en cause par des « séparatistes » qui, par leurs actions s’attaquent à sa liberté. C’est là une caractéristique très macronienne qui révèle sa conception de la démocratie et lui fait oublier que la République a pour fondement la liberté, l’égalité et la fraternité !

Ce qu’il faut reconnaître en lui c’est son talent de manipulateur, car ce soir le roi Ubu a lancé sa campagne pour les prochaines élections présidentielles ! Il a échappé à personne que pour se faire, il a inséré dans son discours, pratiquement tous les mots-clés du programme AEC des insoumis : « ces séparatistes » qu’il montre du doigt sans les nommer.

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #le chant des sabots
un vendredi 13 juin à Bellevue

C’était le vendredi 13 juin 1975 : Une chape de plomb s’est abattue sur Bellevue. En début d’après-midi elle est partie la joie au cœur sur son vélomoteur pour le bourg de Naizin. Elle avait rendez-vous chez le tailleur pour faire retoucher sa robe neuve, pour être bien mise aux noces de Francis et Yvette. Ensuite elle a rendu visite à une connaissance décédée la veille, passée au café chez Titine, juste pour dire bonjour et lui faire part du mariage de Francis. Très vite elle est remontée sur son vélomoteur pour rentrer à Bellevue. Arrivée à Kerlorans elle a fait une petite halte chez Dominique, histoire de partager son bonheur. Elle a refusé le café que lui proposait Dominique en prétextant qu’elle était pressée ! Il lui restait 500 mètres à faire pour être chez elle ; sur la route, devant elle un tracteur , derrière, un car de ramassage scolaire. Arrivée au chemin qui menait à Bellevue, du bras, elle fait signe qu’elle allait tourner à gauche ; le chauffeur du car pensant qu’elle voulait doubler le tracteur, prend sa trajectoire et c’est le choc mortel ! Ma mère est morte avant d’avoir connu le bonheur du temps des noces !

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

À quoi bon se poser la question ? Même sur les plateaux de la boîte à blaireaux les spécialistes ne font pratiquement plus de pronostics ! Sage précaution pour qui ne veut pas passer pour un con. Il faut remonter à loin pour retrouver un tel degré de vide intellectuel et de bon sens dans le milieu médiatique. Le recyclage des vieilles formules va bon train ; après tout il faut d’abord gagner la guerre déclarer à un microbe, qui à lui seul fait dérailler le train-train du système économique interplanétaire ! Le plus inquiétant c’est que l’opinion publique, ballottée au gré des affirmations, des contradictions et des charges émotionnelles que suscite la pandémie, plus les craintes d’une crise sociale, sont instrumentalisées au nom de la raison et du bon sens. Le monde politique et bien des associations s’accordent à dire qu’il faut repenser l’avenir en retenant les leçons du présent. Réflexes de survie ou éléments de langage ? Ce qui est sûr c’est que le malade, (le peuple) est en salle d’opération et ce qui prévaut dans l’immédiat : c’est la manière de l’anesthésier !

Nos anciennes gloires qui ont porté haut les couleurs de la classe ouvrière doivent se retourner dans leurs tombes ! Leurs messages d’espoir et de paix résonnent encore juste le temps des cérémonies du souvenir et des hommages, faire-valoir usé jusqu’à la corde des porte-drapeaux des anciens combattants des Trois Glorieuses et d’avant. Ce constat amer n’est pas une insulte à leur encontre, leurs combats, leurs victoires, leurs défaites, c’est l’histoire de la classe ouvrière, une lutte incessante pour le progrès de l’humanité, la paix entre les hommes dans la dignité et le respect mutuel. Le combat permanent pour l’émancipation de la classe ouvrière n’est pas un long fleuve tranquille. Les divisions, les luttes intestines des courants de pensée et des syndicats ouvriers, autant qu’aujourd’hui, ont porté atteinte à l’unité d’action ; c’est dommageable mais il en va ainsi, les naufrageurs de nos conquis sociaux ne siègent pas tous sur les bancs de l’Assemblée Nationale.

Aujourd’hui à part les initiés, on ne parle plus de classe ouvrière mais du monde du travail, ouvriers, paysans, artisans commerçants, chômeurs, chercheurs d’emplois ; la liste n’est pas exhaustive ! Il faut de tout pour faire un monde, et puis, la liberté d’entreprendre est une valeur démocratique, mourir de faim relève d’un mauvais choix sans doute ! À chacun son métier et les vaches seront bien gardés ; langage de la sagesse selon le dicton, mais aussi, chacun pour soi selon le réalisme libéral. Il ne se passe pas une semaine sans la naissance de nouveaux groupes ayant la prétention de faire bouger les lignes de défense des intérêts du peuple ; associations pour le rassemblement de la ‘vraie’ gauche. Pourquoi pas ? Il est vrai que faire un distinguo entre le vrai et le faux en politique relève du casse-tête chinois ; à l’exception de ceux qui ont compris que le succès de la réussite dépendait de leur capacité à travailler des deux mains, de tenir deux langages et d’endosser le costume de circonstance ; quant à la couleur chacun sait que sans éclairage naturel, tout devient illusoire et dépend du talent des éclairagistes ! Puis il y a les autres, ceux qui prônent un apolitisme assumé et garantissent une gouvernance démocratique en désignant les élu-es par tirage au sort ! Encore une fois pourquoi pas ? En regard des dernières consultations électorales et des règles imposées par le législateur, le nombre des abstentions et des promesses non tenues, la démocratie si chère à tout le monde prend du plomb dans l’aile élections après élections ! Il y a également certains, plus pragmatiques, qui pensent que les sondages d’opinion, suffiraient à la désignation des candidats potentiels. Pourquoi pas ? Dans la pratique c’est un peu ce qui se passe et puis cela aurait le mérite de limiter les ambitions utopiques des uns et les rêves de pouvoir des autres !

Faut-il vivre dans le désespoir et continuer de subir la domination du Capitalisme ? La tyrannie meurtrière de ses représentants et l’arrogance de ses valets ? À chacun de se poser les bonnes questions et d’agir en conséquence. La première chose à faire est de porter un regard lucide et prendre du recul sur la mise en scène de l’actualité par des médias qui, entre deux spots publicitaires, considèrent et traitent l’information comme un produit de consommation au mépris du droit des citoyens d’être informés, du pluralisme et de la liberté de la presse !

En regard de l’évolution constante du monde, depuis le Big Bang à nos jours, la séquence du coronavirus, malgré sa gravité et les craintes légitimes qu’il suscite, n’est qu’un épiphénomène. Il est moins à craindre que les conséquences du bouleversement climatique qui nous menace aujourd’hui. Une réponse médicale suffira pour maîtriser, stopper, et éliminer les effets du coronavirus. Par contre les bouleversements climatiques modifieront les espaces vitaux et le comportement des espèces et nous ramèneront à l’époque des grandes transhumances migratoires pour la conquête de territoires plus accueillants. Les migrants se feront guerriers, leur drapeau sera la bannière du capitalisme triomphant ; une fois de plus ! Ce scénario catastrophe n’est pas pour demain mais il est urgent d’écrire un autre roman pour les générations à venir car les chevaux de l’apocalypse avancent au grand galop. Le temps n’est plus aux chicaneries sur la couleur du sexe des anges mais sur le choix d’un modèle de société qu’il nous faut instaurer dans une dimension planétaire.

Il est bien évident qu’il nous faudra au préalable ouvrir le chemin. Notre président, le pouvoir sans partage de l’exécutif, une majorité, bien que branlante mais toujours acquise, ont encore trois années devant eux pour parachever leur œuvre de destruction des valeurs fondamentales du socle social issu du Conseil National de la Résistance et bien plus encore ! L’heure est à la révolte, à la lutte, au combat, peu importent les qualificatifs, le dénominateur commun doit être ce triptyque gravé sur tous les frontons des édifices publics de la République : liberté, égalité, fraternité ! À l’instar des berniques accrochées aux rochers de nos côtes, ils ne lâcheront pas l’affaire sans résistance, aussi parier sur des coups de boutoirs désordonnés pour les chasser : mieux vaut oublier et quand bien même, les remplacer par qui ? Pour faire quoi ? Les héritiers historiques du Borgne sont toujours en embuscade . La gauche atomisée, empêtrée dans ses contradictions, des écologistes qui pensent qu’il suffit de repeindre en vert les façades de nos institutions,  leur ouvrent une voie royale avec la bénédiction de ceux qui tirent les ficelles du théâtre de marionnettes au pouvoir. Ce n’est pas à coups de slogans anti front national, pas plus qu’en agitant à l’envi le spectre du fascisme, que nous inverserons le cours des choses. Le bon sens c’est de changer de casting et mettre en scène une nouvelle histoire qui reste à écrire, mais ça c’est une autre chose ! 

En 2012 le Front de Gauche avec son programme : l’Humain d’abord a suscité une prise de conscience et laissé supposer qu’un autre monde était possible. On connaît la suite, avant même le verdict des urnes l’union de la gauche s’est fissurée pour des raisons en contradiction avec l’intitulé de son programme : chacune des parties revendiquant la primauté du leadership, critiquant Jean-Luc Mélenchon pourtant désigné par la voie d’une consultation interne des partis politiques ! Résultat : le FDG totalise 11,1 % des voix, François Hollande est élu président de la République au second tour. En cinq ans avec la complicité de sa majorité il détruira un bon nombre des valeurs de gauche en renonçant à ses promesses de campagne au profit de la sociale démocratie et du libéralisme ambiant. 

En 2017 alors que se profilait une nouvelle campagne pour les présidentielles, le FDG dans sa version originale, est à l’agonie. François Hollande renonce à la course pour un nouveau mandat, le parti socialiste se saborde, la plupart de ses têtes pensantes rejoignent le mouvement la REM de Maçron. Le mouvement des Insoumis prend son envol avec l’élaboration de son programme : « L’Avenir En Commun (AEC) qui intègre les grandes lignes de L’humain D’abord ». JLM est candidat et subira un tir croisé de contestations par les partisans d’une énième union de la gauche, lui reprochant de faire cavalier seul par ambition personnelle ! Le projet d’union des gauches volera en éclat, les socialistes et leurs alliés auront leur candidat, il obtiendra 6,4 % des suffrages. Le PCF ; parti politique emblématique de la gauche, après avoir joué au yoyo pendant des mois finira par faire cause commune avec la France Insoumise de JLM qui fera un score historique en totalisant 19,6 % des suffrages. Autant que le temps perdu en vaines manœuvres politiciennes, que le matraquage médiatique alimenté par des querelles de clochers assumées par les initiateurs d’un rassemblement excluant la candidature de JLM, les résultats laissent à penser que la victoire au premier tour était possible avec le programme l’AEC élément moteur de la campagne.

Sans préjuger du prochain casting des prochaines présidentielles, nous pouvons avoir d’ores et déjà une idée de l’agitation et des coups tordus qui vont venir polluer la démarche des insoumis. Pour l’instant le pilonnage médiatique se concentre surtout sur la personnalité de JLM plutôt que sur le programme l’AEC qui, à défaut d’être la seule solution, aborde et propose des alternatives aux problèmes qui posent question dans le pays et au-delà de nos frontières. Les turbulences sociétales qui occupent les esprits sont un bon prétexte pour éluder les sujets fondamentaux pour notre avenir. Le prolongement à la carte de l’état d’urgence sanitaire est un bon moyen de contourner le droit de manifester, pour preuve, entre autres : les personnels de santé adulés et cités en exemple pour leur dénuement, n’auront pas le droit d’exprimer leurs revendications en manifestant le 16 juin. Nous ne sommes pas au bout des surprises d’ici la fin du règne du monarque ; raison de plus de bien préparer l’avenir tout en résistant sur tous les fronts où les droits fondamentaux sont remis en cause et les principes républicains bafoués. OUI il faut repenser l’avenir, les erreurs et les égarements de « la Gauche » doivent servir de leçon. Aucun parti politique, ni les insoumis, pas plus que les signataires de tribunes ou associations de la ‘société civile’, qualificatif qui au demeurant ne veut rien dire du tout, ne peuvent prétendre, en l’état, changer fondamentalement le cours des choses. La rédaction d’un programme est une chose ; mais compte tenu de la défiance, voire l’hostilité de l’électorat à l’égard des politiques, il est perçu un peu comme une offre publicitaire en tête de gondole des grandes surfaces !

Il reste du temps mais la tâche demeure ardue et complexe, même si les pourcentages ne sont pas toujours une vérité absolue, ils doivent être pris en considération. L’AEC a retenu l’attention et recueillit près de 20 % des suffrages exprimés. Ce programme est toujours d’actualité et reste amendable, à condition de ne pas le dénaturer, aussi la gauche peut se rassembler, ouvrir des chantiers pour ce faire, des ateliers de réflexion ouverts aux associations, aux syndicats, au monde de la culture, de la science et de la recherche, Bref : à celles et ceux qui ont conscience qu’il faut s’émanciper de ce système qui nous mène dans un mur et qui est incapable de répondre socialement aux crises qu’il engendre. C’est un défi que la gauche de progrès doit relever en laissant de côté leurs valeurs partisanes. Repartir avec une multitude de candidats se réclamant de gauche , c’est encore une fois l’obligation de voter contre son gré au second tour, c’est aussi encore une fois tourner le dos au sens des responsabilités en regard de l’histoire sociale et trahir la confiance et l’espoir de celles et ceux qui n’en peuvent plus de voir leur quotidien se dégrader élections après élections . Les conséquences du coronavirus seront lourdes à porter ; les aides données à la volée pour la relance de la consommation et la reprise du travail auront pour effet l’augmentation de l’impôt ou la création de taxes nouvelles , point n’est besoin d’être clerc de notaire pour dire qui va trinquer le plus au final ; et augmentation s’il y a, ça ne sera pas celle des salaires mais des licenciements et du chômage !

Il nous faut chasser du pouvoir le roi Ubu et sa bande de Pieds Nickelés, réactualiser le programme AEC et repartir au combat pour gagner les Présidentielles pour pouvoir dans un premier temps, convoquer une assemblée constituante pour instaurer la sixième République La mise en application de l’AEC dépendra bien sûr de la configuration du parlement et nécessitera un combat permanent de nos représentants à l’assemblée Nationale et d’un soutien sans faille dans la lutte de la part de notre électorat. Il faudra également envisager la mise en œuvre d’une plate-forme composée de citoyen-nes lambda, de membres de toutes les composantes du mouvement d’union de la gauche qui aura pour but d’agir en interaction avec les institutions de contre-pouvoir : le monde associatif, syndical et politique. L’objectif étant de considérer cette plate-forme comme étant une force de proposition à l’écoute des minorités. L’idée doit faire son chemin ne serait-ce que pour redonner du sens à la démocratie. Le sens de mon propos n’est pas de dire ; « y a qu’à faire ou faut qu’on » c’est juste l’avis d’un vieux citoyen qui continue de croire qu’un autre monde est possible et que le nécessaire pour vivre doit être un bien commun. Pour parachever mes dires, je fais mienne cette citation de Victor Hugo, C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. Il parlait d’un paradis sur terre bien sûr !

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