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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

societe

Publié le par Hervé André
Publié dans : #société

Cette année le salon de l’agriculture se déroule dans un calme relatif ; oubliées les tensions d’hier ? Que du bonheur ! pouvoir caresser le cul des vaches, ébouriffer le manteau de laine des brebis ; c’est le retour aux images d’Épinal dans la capitale.  Nos jardiniers des plaines,  des vallons et des montagnes de notre beau Pays, vont faire la une des médias ! Nos écoliers-ères vont pouvoir disserter sur la chaleur animale et la diversité du troupeau en exposition ; je parle des animaux ! Il sera aussi question du bien-être animal avant l’assiette au restaurant….Et pourquoi pas remettre au goût du jour une maxime que nous devons au bon roi Henri, quatrième du nom, qui sans aucun doute, ferait  plaisir à un autre béarnais aujourd’hui empêtré dans des histoires d’enculages ou de pédophilie dans des lieux sacrés pour les uns ou saints pour les autres ! agnus dei ou anus des anges c’est selon la messe et les sacristains !

                Mais revenons à nos moutons ou plutôt aux clichés qui accompagnent les reportages sur le monde agricole : La paysannerie c’est quoi au juste ?  Est-ce un ensemble d’hommes, de femmes, vivant du travail de la terre à la campagne ? C’est là une palette de personnes avec des statuts différents. On retrouve des personnes qui peuvent être agriculteurs, cultivateurs, fermiers, métayers, sans être propriétaires terriens . Des ouvriers qui exercent une profession en lien avec l’agriculture et ont des intérêts communs partagés : à savoir, une bonne santé économique garante de la pérennité des activités du secteur agricole. Les exploitations ont un cahier des charges en conformité avec un modèle de production. On peut dire qu’il y a trois modèles qui se distinguent :

         a) la culture intensive qui demeure globalement la moins onéreuse sur le plan des emplois tout en produisant un plus grand volume pour le marché. S’ils tiennent le haut de l’échelle de  la profession, sur le plan qualitatif, la production est controversée par les mouvements de consommateurs et les exigences écologiques d’aujourd’hui.

         b) des exploitants qui ont pris en considération la dangerosité des traitements chimiques et leur utilisation abusive et ont opté pour des traitements 'raisonnés'. Une démarche à saluer pour deux choses ; moins de pesticides dans l’alimentation et une prise en compte des risques sanitaires liés à l'application des traitements. La population riveraine des lieux d'exploitation et les personnels du secteur agricole sont impactés-es par les traitements de la terre et des cultures. 

         c) la culture biologique ? le meilleur modèle pour demain ? Rien n’est moins sûr ! Il suffit de constater que le cahier des charges du label qui était le plus contraignant compte tenu des enjeux de santé publique, est devenu une variable d’ajustement, interprétée au gré du marché et de la concurrence ! Le monde agricole est divisé sur la question, le  problème majeur à solutionner serait une mise à niveau des coûts de production sur le plan européen ! Qui l’eut cru ? Peut être ceux qui ont misé sur le marché libre et non faussé ; n’importe quel dernier de la classe en rit encore de cette connerie !

         (L’agriculture biologique est une méthode de production agricole qui vise à respecter les systèmes et cycles naturels, maintenir et améliorer l’état du sol, de l’eau et de l’air, la santé des végétaux et des animaux, ainsi que l’équilibre entre ceux-ci.) Le premier obstacle au développement de l’agriculture biologique a été d’ordre économique . Le coût de la viande, des fruits et légumes trop élevé pour les foyers aux revenus modestes et la prise de conscience de la dangerosité de certains traitements phytosanitaires pour l’humain et l’environnement n’était pas si évidente dans les esprits, tant chez les consommateurs que chez les producteurs. Malgré tout l’idée a fait son chemin avec la multiplication des (AMAP) associations pour le maintien de l’agriculture paysanne. Un partenariat entre des groupes de consommateurs et une ferme, basé sur un système de distribution de paniers composés des produits de la ferme,  qui avait pour originalité, la garantie d’un revenu stabilisé pour les paysans. Ce système perdure grâce à l’engagement militant des parties concernées mais il ses limites. D’autant plus que les magasins de grande distribution ont ouvert des rayons dédiés aux produits bio. La propension de consommer bio va grandissante, aussi il n’y a rien d’étonnant que l’envie de capter une part du marché soit fortuite, ne serait-ce que pour illuminer la vitrine !

         Il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts avant que les décideurs de notre planète changent de paradigme et fassent que l’écologie devienne une priorité absolue pour toutes les nations, un droit opposable inscrit dans les projets politiques des gouvernements. Face aux bouleversements climatiques et les calamités qui en découlent, il faudra moins de parlottes politiciennes et poser des actes, et  pas uniquement pour sauver prioritairement  un système financier mais pour rendre possible la cohabitation du monde des vivants dans le respect et la protection de la nature… notre bien commun à tous !

         Je suis conscient que je suis en train de faire un rêve, ce que je dis là ne sont que des paroles d’un espoir bien fragile, qui peuvent s’envoler au moindre souffle de vent ! Pour autant elles sont un cri que rien ne pourra étouffer ! Je vais bientôt partir ; mes enfants, mes petits-enfants, leurs petits et ceux des autres qui viendront l’entendront encore et toujours ! Je sais que biens des femmes, des hommes, mènent ce combat mais ils ou elles sont jugé-es sur le trop peu des victoires obtenues. Ayant décidé , un peu par la force des choses, de rester à l’écart des débats citoyens, je crois toujours que la transition écologique, telle qu’elle figurait dans le programme du FDG : ‘l’Avenir en commun’ porté par Jean Luc Mélenchon, est plus que jamais d’actualité. Le combat pour une écologie durable et la mise en œuvre des mesures incontournables à prendre, s’inscrit sur le long terme, je dirai même qu’il doit être considéré comme un combat permanent, de génération en génération !

         Le monde agricole qui affiche une sérénité en demi-teinte depuis l’ouverture du salon , est-il conscient que le recul sur des mesures écologiques par nos dirigeants, était le prix à payer pour voir Jupiter parader sur un nuage ! Si j’avais soixante années en moins , je gueulerai haut et fort : Ouvriers et Paysans même combat !

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

 Liberté Egalité Fraternité 

ce triptyque orne tous les frontons de nos mairies et de nos édifices publics . C'est peut être bête, mais je me pose la question : pourquoi ne figure t-il pas sur ceux de toutes nos écoles publiques et laiques depuis l'adoption des lois sur la séparation de l'église et de l'état ? Pourtant n'est-ce pas là que, dès le plus jeune âge, nous sommes tous confrontés à l'apprentissage de la citoyenneté ? à l'appropriation des clés du savoir ? Du vivre ensemble ? Du principe de laïcité garantissant la liberté de pensée et d'avoir une religion.... ou pas ?

Ces valeurs républicaines sont-elles toujours d'actualité ?

Aujourd'hui Nous vivons dans une société qui génère le repli sur soi, l'égoïsme, la peur de l'autre  .Alors que des enjeux sociétaux de plus en plus acerbes , contradictoires, remettent en cause la démocratie et les principes de liberté, d'égalité, et de fraternité, on a tout lieu de craindre le pire pour demain si notre gouvernement " dit" de gauche ne recadre pas le rôle de l'école publique dans sa dimension et sa mission originale.? Il ne suffit pas de déclarer à l'envi , particulièrement en périodes pré-électorales, que l'école publique est gratuite, laïque et obligatoire pour qu'il en soit ainsi dans la pratique. Certes, en regard des textes on pourrait le croire, mais est-elle toujours considérée comme étant l'école de la République ? L'état exerce t-il son pouvoir régalien sans tenir compte des lobbies de l'enseignement privé et confessionnels, des enjeux économiques et des profits que peut générer la "marchandisation" du secteur éducatif ? Evidemment la réponse est non ! L'école est également au centre des enjeux politiques, entre la droite et la gauche, ils se traduisent par plus de reculs que d'avancées et généralement au détriment de la laïcité et du mouvement d'éducation populaire et permanente initié par la ligue de l'enseignement.

Le combat pour l'école publique est-il toujours d'actualité ?

Qu'est- ce que ça veut dire aujourd'hui : défendre l'école publique ? comment ce message est-il perçu ? Il fut un temps où la grande majorité des familles inscrivait leurs enfants dans le public par conviction en regard des valeurs de la laïcité et de la mission de l'école publique. Nos gouvernements successifs, issus des majorités de gauche ou de droite, à force de renoncement, de compromis, de clientélisme électoral, ont fini, plutôt que d'en assurer sa promotion, par pervertir le mot Laïcité dans les esprits ! Que dire des coupes drastiques des subventions allouées au mouvement d'éducation populaire et permanente , partenaire naturel de l'école publique? Sans avoir de réponses exhaustives à tout ce questionnement, on est en droit d'attendre du Président de la République, de son gouvernement et de l'assemblée nationale autre chose que des réformes inapplicables ou inappliquées

La Laïcité reconnue comme étant une valeur universelle ?

pourquoi pas ! en tous cas c'est un défi que tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent dans ses valeurs doivent lancer à la face ceux qui prétendent agir au nom d'un dieu ou autre ineptie du genre . La montée des extrémismes (pas forcément religieux) est synonyme de conflits permanents, de guerres et de souffrances pour les peuples....de crimes contre l'humanité ! Certes les peuples ont le droit de faire un choix de société, d'élire ( pas toujours ) leurs représentants ... mais les autres, l'occident comme ils disent , ont le devoir d'agir et d'intervenir par la voie diplomatique, voire économique, afin d'influer sur la capacité de nuisance de ces fous de dieu ! Hélas dans la réalité du moment, toujours au nom d'intérêts particuliers des nations et de l'ultra libéralisme ambiant, la guerre est toujours une éventualité ! .L'intelligence des peuples reste le meilleur atout pour bannir les guerres, le terrorisme et autres fléaux de l'humanité. La laïcité reconnue et appliquée comme valeur universelle, ne résoudra pas tous les problèmes de la planète, mais demeure l'outil le mieux approprié pour garantir la liberté, l'égalité et la fraternité et l'amitié entre les peuples à l'échelle du monde. Il reste du chemin à faire et vouloir ce monde là restera qu'une vision d'utopiques si nous baissons les bras. Moi, citoyen du monde, j'invite notre Président, son gouvernement, sa majorité, la Gauche, la droite, enfin tous ceux qui ne renoncent pas, à ouvrir le chantier et dans un premier temps d'adresser un courrier au Président des Etats Unis d'Amérique précisant qu'il est inconcevable de parler de venir en aide aux chrétiens irakiens alors que le bon sens aurait été de parler des irakiens de confession chrétienne ! C'est vrai, comme tous ces prédécesseurs, il à prêté serment d'être fidèle à la constitution en jurant sur la bible.!

Ce bavardage avec moi même m'a emmener loin de l'école, aussi je reviens sur le sujet ou plutôt parler d'un souvenir de la communale qui me ramène dans la classe du certificat d'étude. C'est pas sans émotion que je revois Monsieur Pasco, le maître d'école, parler de l'expansion des idées révolutionnaires dans notre pays et en Europe en cette fin du dix huitième siècle. Ces idées disait-il, c'est le peuple en colère qui un jour 14 juillet détruit la Bastille symbole du pouvoir absolu et d'injustice. C'est l'abolition des privilèges le 4 aout 1789, c'est l'abolition de l'esclavage ! la proclamation de la République. Je me souviens lui avoir demandé pourquoi qu'en 1957, la moitié des terres agricoles de la commune de Naizin appartenait encore au comte de Maingard ? Sans doute que la révolution n'est pas terminée m'a t-il répondu, voila pourquoi que tu dois devenir un citoyen capable de comprendre et faire perdurer l'oeuvre de ceux qui ont osés dire non à des siècles d'obscurantisme et de domination de la noblesse et du clergé Avec le recul je comprends mieux la réponse de mon instituteur, sans doute  faisait-il partie de ceux qu'on nommait hussards de la république ! J'ose à peine imaginer un élève aujourd'hui, rapportant ces mêmes propos à la maison et la réaction des parents ! Cependant une chose est sure : sa réponse était pleine de bon sens et combien il avait raison !

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

En Bretagne un calme relatif succède à la tempête et l'heure serait à la concertation. Encore que.. il ne faut pas parler trop vite car le vent de la révolte continue de souffler sur les cendres des brasiers bretons encore chauds, des flammèches pourraient bien s'en échapper et  incendier d'autres régions. Toujours est-il qu'aujourd'hui, les portiques de la colère sont démontés ou brûlés Le tumulte de ces derniers jours continuera d'alimenter les discours des uns et des autres...voici venu le temps des " faudrait faire, des y a qu'à faire, il aurait fallu faire ! D'un côté ceux qui, à partir une vision rationnelle des causes de la "révolte des Bonnets rouges" et de l'autre côté les victimes de ces causes ,  ceux qui se battaient pour une meilleure condition de vie, pour affirmer qu'ils existaient et qu'il fallait les entendre. Le désespoir, le dénuement la colère engendrent des comportements irrationnels propres aux révoltes spontanées .

Mon propos n'est pas de porter un jugement sur le fond de la crise que traverse le monde de l'agroalimentaire.; cela ne veut pas dire que j'ai pas d'opinion sur la question, aussi je me conterai de dire que l'unicité apparente des "bonnets rouges" n'est qu'illusoire, tous n'ayant pas les mêmes intérêts. Je dis aussi que les jugements à l'emporte pièce sont révélateurs du peu de considération des hommes politiques et des médias envers ceux qui souffrent Je suis né en Bretagne, de parents bretons et je demeure breton de cœur. Tous les commentaires entendus ici ou la sur les bretons et une prétendue spécificité de la Bretagne me fait réagir : Le modèle breton ça veut dire quoi ? un exemple à suivre ? ou ce qu'il ne faut pas faire ? A entendre certains il tiendrait du ralliement spontané des Sénans à l'appel du Général De Gaulle et qu'en remerciement celui ci aurait mis en place une politique de développement de la Bretagne. Un gage de reconnaissance fort louable mais qui cache une autre réalité. Certes il faut lui attribuer une évolution considérable des moyens structurels en matière de développement, mais De Gaulle n'a jamais défini sa conduite des affaires sur des principes de reconnaissances particulières . Déjà reconnaître un caractère propre à une région est en contradiction avec le principe d'universalité de la République. Je ne crois pas que le Général De Gaulle voyait la chose sous cet angle ! D'autres font référence à Anne de Bretagne Contrairement à une croyance populaire, la gratuité des routes en Bretagne n'est pas due à Anne de Bretagne, mais au lobbying du Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (Celib) créé en 1950. Dans le contexte de l'après guerre il s'agissait de promouvoir le développement économique et l'identité de la Bretagne Le plan breton proposé par le Celib dans le cadre du deuxième plan français d'aménagement du territoire est mis en place par le comité interministériel d'aménagement du  9 octobre 1968, qui valide la création d'un réseau quatre voies moderne, sans péages, destiné à compenser la géographie péninsulaire bretonne .Bénéficiant du plan Marshall l'essor industriel a pris son envol. En 1961 Citroen inaugure sa nouvelle usine à Rennes en présence du Général De Gaulle. Au fil des ans, à l'instar des travailleurs de l'hexagone, la classe ouvrière bretonne sera sous l'emprise du patronat, aussi parler d'un modèle breton n'est que de l'enfumage ! du moins à ce niveau.

Tenant compte que de mon propre raisonnement et de mon vécu, j'ai du mal avec tous ces discours sur le caractère des bretons, bornés, têtus, fiers, courageux, ce sont là des qualitatifs qu'on peut attribuer à tout le monde et en toutes circonstances. Quand ils viennent corroborer un récit, une histoire particulière on peut leurs attribuer un sens par contre en regard du mouvement des bonnets rouges et de ce qu'on peu lire dans les médias et sur les réseaux sociaux, je m'interroge sur les intentions et les objectifs de ceux qui poussent à la révolte en mettant en avant une "prétendue" identité bretonne ? au demeurant admettre et mettre en valeur le fait que les victimes et leurs bourreaux seraient représentatifs de cette identité ne sert pas leur cause, au contraire ils remettent en lumière le côté "Bécassine" attribué aux bretons qui ont dû s'exiler dans la capitale dans les années cinquante ! Pour l'observateur que je suis, quand je vois les grands patrons de l'agroalimentaire souffler dans le clairon de la révolte avec la bénédiction de la  fdsea, je trouve la situation un peu paradoxale ! .A contrario quand des représentants des petites et moyennes entreprises, des commerçants, de l'artisanat  emboitent le pas des manifestants, ils sont bien à leur place étant eux aussi touchés par les fermetures d'usines. En définitive le combat pour la justice sociale et le droit aux travail, etc, se justifie partout là où la nécessité oblige, quand il se mène à partir d'objectifs communs, l'unité demeure son élément moteur malgré la diversité de ses composantes

 

Aujourd'hui quand on évoque l'agriculture en Bretagne c'est pour pointer du doigt l'élevage intensif du porc et des poulets et sur les conséquences au plan environnemental. Le paysan serait-il le seul coupable ? ou pour reprendre une formule bien connue... responsable mais pas coupable ? Je ne suis pas un spécialiste en matière environnementale, ni des techniques d'élevage mais considérant que les problèmes qui font l'actualité ne sont pas nouveaux, je peux apporter un témoignage sur la question .Dans les années 50 il y avait dans ma commune; à vocation agricole, qu'une dizaine de fermes de plus de trente hectares et les autres (je ne peux dire le nombre) allaient décroissantes de trente à cinq hectares et puis il avait des ouvriers agricoles qui possédaient autour de leurs maisons des petits lopins de terre, juste de quoi élever une vache et un ou deux cochons par an, quelques lapins et poules. Un bon nombre de ces ouvriers n'étaient pas gagés et pour subvenir aux besoins du ménage ils devaient partir faire la saison des betteraves dans le nord est de la France ou celle du blé en Beauce  Pendant leur absence les femmes devaient s'occuper de la vache, des cochons, des poules et à ça venaient s'ajouter les tâches ménagères et la charge d'élever les enfants souvent nombreux. C'était pas la misère mais ça lui ressemblait quand même un peu ! Certains ont eu l'idée d'élever des poulets, opération rentable sans doute car du jour au lendemain on a vu des poulaillers montés de bric et de broc fleurir un peu partout. L'investissement n'était pas énorme, des croûtes de pin, quelques madriers, des voliges et du papier goudron pour la toiture du poulailler, une couveuse marchant aux boulets de charbon ou au gaz. Les poussins achetés étaient, selon les convenances, payables après la vente du lot de poulets, il en était de même pour la nourriture qui provenait de la coopérative agricole de la commune Personne ne faisait fortune mais c'était mieux que de cavaler après le travail et tout le monde avait une vie de famille à peu près normale. Les choses ont commencé à changer quand l'offre était plus importante que la demande et le prix au kilo proposé par les grossistes était à prendre ou à laisser . Contraints de laisser partir leurs poulets à un prix qui ne couvrait plus les dépenses, les éleveurs avaient deux solutions soit laisser tomber ou répondre favorablement aux propositions des marchands de farine animale. La formule était simple, l'éleveur n'avait rien d'autre à faire que de soigner ses volailles, pour le reste ils s'occupaient de tout...ils fournissaient les poussins, l'aliment, et garantissaient la vente des poulets ! il suffisait de signer un contrat liant les deux parties. Beaucoup ont signé ce contrat qui laissait la part belle aux marchands de farine car comme souvent, il y avait un avenant qui stipulait que le contrat garantissait l'équilibre entre le prix de revient et le prix de vente au kilo et par lots. Un marché de dupes et des pauvres bougres qui ont trimés pour une poignée de haricots des ans durant selon la durée des contrats établis y ont.laissé leur peau et leur santé. Les éleveurs ayant eu une mortalité importante sur un lot; les poussins et les coûts de nourriture post mortem restants dus, ont fini par devoir de l'argent aux fournisseurs  La "ruée vers l'or" a été de courte durée, une dizaines d'année toute au plus. Nonobstant le fait que des gens aient été spoliés financièrement, moralement, sans parler des conditions de travail et des risques énormes pour leur santé, les années 50 auront été un champ d'expérimentation quant à l'introduction des hormones dans les farines animales pour les maisons Sanders et Guyomarch. Ces deux firmes se partageaient le monopole de la distribution sur toute la Bretagne. Si leurs productions avaient une large destination vers l'aviculture, elles alimentaient aussi les élevages  de porcs et de lapins. Aujourd'hui ces entreprises familiales sont devenues des grands groupes et rayonnent sur toute la France et au delà des frontières, ils continuent d'engranger d'énormes profits et qu'ils aient contribué à empoisonner lentement les consommateurs à l'insu des éleveurs ne les empêche pas de dormir. En 1958 j'avais quatorze ans et je travaillais au poulailler pour aider ma mère. Je tiens ici à vous faire part d'une pratique initiée par la maison Guyomarch : on appelait ça le chaponnage ! son but était , selon le représentant de commerce, qui faisait aussi fonction de conseiller, d'activer l'appétit du poulet ! L'opération débutait par l'injection d'une pastille cylindrique d'un centimètre dans le cou de l'animal . Ensuite il fallait lui couper les ongles pour éviter qu'ils se blesse, il fallait aussi changer d'aliment pour une nourriture plus riche. Bien entendu les pastilles miracle étaient fournies par le représentant.  C'est vrai que ça tenait du miracle car les poulets mutilés ne bougeaient plus et passaient leur temps devant les mangeoires, grossissant de jour en jour ! Il était aussi recommander de respecter un délais de trois semaines entre l'opération de chaponnage et le départ du poulet pour l'abattage, le temps nécessaire sans doute pour la dilution du produit dans le corps du poulet. Ce délais n'était pas toujours respecté car en fonction des besoins du marché, il n'était pas rare de voir partir les poulets dix ou quinze jours après l'opération de chaponnage. Ce qui se passait en Bretagne à cette époque se passait également dans d'autres régions et à la même échelle. Je dirai simplement  que c'était une stratégie qui à conduit à l'élevage hors sol qui se développera plus tard en Bretagne de manière exponentielle, sans aucune prise en compte d'éventuelles conséquences environnementales ni des risques alimentaires...mais ça c'est une autre histoire !

 

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Publié le par Andre Hervé
Publié dans : #société

oui ce 18 mars 2012 fut un grand jour et en rédigeant ce petit billet la même émotion m'habite. Est-elle partagée par un aussi grand nombre aujourd'hui ? Je me souviens que le lendemain j'étais encore sur cette même place à attendre le premier métro le cœur plein d'espoir, espoir qu'enfin le peuple de gauche, le peuple républicain, était en mouvement. Sur cette place de la Bastille nous étions 80 000 manifestants unis dans la concorde à affirmer que d'autres lendemains étaient possibles....l'humain d'abord !  Nous nous étions donnés rendez vous avec l'histoire , notre histoire, celle écrite par le peuple de France pour le peuple de France ! nous représentions le Peuple et notre bannière était le  fdg . Au-delà de la multitude des drapeaux des uns et des autres, du talent tribunitien de Jean Luc Mélenchon qui a su trouver les mots justes et donner cet élan qui galvanise les foules, la constitution du fdg est devenue une réalité.

Le matin du 19 mars la place de la Bastille était vide de monde, il ne restaient plus que des guirlandes étoilées accrochées aux arbres, des autocollants et des tracs gisant sur le pavé parisien . Que reste t-il de cette journée du 18 mars ? Que reste t-il des grands rassemblements qui ont précédés cette journée ? Des divergences politiques incontournables ? Le fdg avec son programme l'humain d'abord est-il toujours un "outil" pour une transformation réelle de notre société ? Allons nous le remettre en cause pour des questions de forme quant à la stratégie à adopter lors des échéances électorales à venir ; car c'est bien de cela qu'il s'agit .

C'est quoi cet acharnement à vouloir concentrer le débat sur le positionnement des communistes parisiens ? Personnellement je suis en désaccord avec cette décision prise démocratiquement et je la respecte. Maintenant  quand je lis ici et là sur des réseaux sociaux qu'il faut exclure le pcf, je me demande si tous ces "camarades" ont bien une vision lucide sur le pouvoir d'action d'un fdg sans le pcf et ses militants ! A l'exception de la capitale, 2 ou 3 villes de plus de 20 000 habitants, des communistes ont fait le choix de reconduire des listes d'union avec le parti socialiste. Il n'en demeure pas moins qu'une très grande majorité des communistes se sont prononcés pour des listes autonomes dans tout le pays .

Plutôt que tous ces appels au sabordage du fdg, mieux vaut garder son énergie et mettre toutes les forces dans la bataille pour sa promotion ! Il faut arrêter de penser que, seules les élections municipales dans les grandes villes ont de l'importance .Lors du rassemblement à la bastille nous étions plus d'une centaine en provenance du vignoble nantais, étant sur le terrain, j'affirme que c'est un évènement en soi Pour en finir je précise, qu'il est inutile de répondre aux invectives et qu'il n'y a pas de sauveur suprême, ni à droite, ni à gauche ! que vive le Front De Gauche !!

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

 


le 14 janvier 1994 plus d'un million de personnes dans paris pour manifester contre la remise en cause de la loi Falloux par le gouvernement balladur . La vidéo a été enregistrée sur le chemin du retour à Nantes . Aujourd'hui avec le recul du temps peut on dire que le questionnement sur l'école publique et la laïcité reste un sujet d'actualité ?

 

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

beaucoup de nos concitoyens qui ont adhéré aux idées du Front de Gauche se posent aujourd'hui la question de sa capacité à continuer la lutte et de nous sortir de l'impasse où mène la sociale démocratie. Je ne suis pas de ceux qui pensent que  PS et UMP c'est la même chose ! par contre force est de constater qu'à  toujours vouloir gérer la crise du capitalisme, cette "gauche là" déçoit et porte en elle une défiance lourde de conséquences quant au crédit qu'on peut lui accorder, cette défiance assimile ses alliés objectifs ; plus particulièrement le PCF qui oriente sa politique et ses actions en rupture avec l'ultralibéralisme  et une société capitaliste. Nonobstant  l'échec et ses conséquences de l'expérience socialiste dans les pays de l'est, l'histoire du PCF, ne peut se dissocier de l'histoire  du mouvement social ; même si aujourd'hui  il est de bon ton de ne plus parler de lutte de classe ni de classe ouvrière , la question de sa place et de son utilité demeure ; les causes et effets du capitalisme également ! A la veille de son prochain congrès, le PCF réaffirme sa volonté de porter plus loin la volonté de changement et les espoirs suscités par le FDG  et son candidat Jean Luc Mélenchon Pour que le "possible" devienne réalité il va falloir  continuer de convaincre  que" l'humain d'abord" n'est pas un slogan électoral mais une exigence du peuple, des peuples, de la démocratie !

Sans préjuger du chemin qu'il reste à faire, ni du débat interne au sein de ses composantes, la pérennité du FDG passe par le respect mutuel et la confiance qu'on doit leur accorder. Les a priori et les suspicions étant contraires à la dynamique de groupe, mieux vaut laisser parler la Démocratie. C'est bien dans ce cadre que le PCF entend aborder son prochain congrès .

 

 

 

 

 

 

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

Le système de distribution de la presse est en crise. Il a été mis en place à la Libération, dans le cadre du programme du Conseil National de la Résistance, pouvoirs publics et parlementaires considérant alors la presse comme une composante essentielle de la démocratie. Ce système coopératif garantissait la liberté et l’impartialité de distribution des quotidiens, l’égalité et la solidarité entre éditeurs, sur la base de la péréquation des coûts. Cela permettait à tous les titres d’être accessibles partout et pour tous. Cette disposition à eu pour effet une explosion de nouveaux titres tant au niveau de la presse d'opinion que généraliste. Aujourd’hui, après plus de vingt années de fermetures de centres de traitement des titres, de plans de restructurations, l’entreprise, qui s’est appelée NMPP durant soixante-dix ans et Presstalis  maintenant, est la cible d’une offensive libérale destructrice sans précédent. Le but inavoué est bien la liquidation de Presstalis et la remise en cause d'un  système de distribution qui demeure un modèle inégalé à ce jour; certains grands groupes la souhaitent. Ils ont déjà dans leurs cartons une alternative, un système purement libéral qui correspondrait à leurs besoins . Alors qu’ils ont fait la preuve de leur incapacité à gérer le système, ils se tournent une fois de plus vers l’Etat, en quête de nouveaux financements pour sa mise en place qui serait en fait payée par les contribuables. Une fois de plus les travailleurs devront subir un énième plan de restructuration et bon nombre d'entre eux iront grossir la masse des chômeurs que compte le pays. Sur 2 500 salariés, la direction envisage de supprimer plus de 1 000 emplois et de sous-traiter l’essentiel de l’activité de production et de service.

C'est un secret pour personne : la presse écrite va mal !  la baisse constante du nombre des lecteurs, les recettes publicitaires réduites à peau de chagrin au profit de l'audio visuel, les coûts d'impression et de distribution sont les raisons évoquées. A partir des années 70 la presse écrite est en mutation constante; pour faire court on peut dire que son passage de l'âge de pierre à l'ère moderne se situe à cette époque. C'est aussi à cette époque que les grands patrons de presse ont commencés à disparaître au profit des groupes de presse. Selon les éditeurs et les imprimeurs c'était là une exigence pour la survie des métiers du livre et de la presse écrite. La suite on la connaît: la concentration des titres et la politique de "cannibalisation" menée au sein même des groupements a conduit à la disparition de nombreux journaux du paysage médiatique ; les premières victimes étant les journaux représentatifs des courants de pensée nés après la dernière guerre. Grâce à la promulgation de la nouvelle loi sur la distribution (loi Bichet) par le gouvernement issu du Conseil National de la Résistance, ces titres pouvaient être distribués d'égal à égal avec les gros titres et le pluralisme était respecté. Aujourd'hui on nous ressert les mêmes critères pour justifier les dispositions prises pour "sauver" la presse écrite , la seule nouveauté étant la concurrence avec internet. Peut on parler de concurrence quand ces groupes de presse sont influents à tous les niveaux des moyens de communications et d'informations ? Leur objectif n'est-il pas la recherche de toujours plus de profits pour les actionnaires ?  quid de leur mission informative ? du débat d'idée inhérent à la démocratie ? Il est de bon ton de parler des coûts de production et du désamour des lecteurs pour justifier les restructurations quand on voit les choses que par le prisme de l'ultra libéralisme ! 

A maintes reprises le syndicat du livre CGT a aborder la question du contenu des journaux et des publications afin de susciter l'intérêt des lecteurs. Sans remettre en cause les orientations rédactionnelles et considérant que le lecteur est aussi un citoyen capable de se forger sa propre opinion. Considérant sans doute que seul le meunier est maître dans son moulin, ce questionnement est toujours resté lettre morte! il est vrai qu'à une époque , aujourd'hui révolue, les recettes publicitaires confondues couvraient 45 % des frais d'impression pour les journaux à grand tirage qui au demeurant les recevaient en fonction du tirage et non des vendus, s'attribuant ainsi la plus grosse part du gâteau !  Un autre souci permanent du syndicat du livre : la pérennité du système de distribution et le devenir des travailleurs des NMPP. Il fut un temps où l'ensemble des quotidiens était dans les kiosques où points de vente  les plus reculés du pays. Aujourd'hui ce n'est plus le cas et pour avoir son journal le lecteur a deux solutions , soit s'abonner ou consentir à faire des kilomètres pour le trouver ! on pourrait longuement énumérer les causes et effets qui ont contribué au rejet de la lecture par nos concitoyens

le dernier plan pour sauver le système de distribution n'est qu'une parenthèse dans la course au profit; "libre concurrence et non faussée oblige"   La grande majorité des titres, les lecteurs, les citoyens et les salariés de la filière n’ont rien de bon à en attendre. Ils ont, au contraire, intérêt à défendre le pluralisme, à se mobiliser pour en renforcer ses principes et obtenir dans ce cadre une véritable refondation du système de distribution de la presse. L’Etat ne peut pas se contenter de satisfaire les demandes des patrons. Il doit intervenir pour que le système soit renforcé dans sa mission de service public, y compris en y étant partie prenante. Les moyens existent pour mettre en œuvre cette politique. Rien ne justifie la disparition de Presstalis. Il faut soutenir le syndicat du livre qui demande le retrait du plan de la direction de Presstalis prévoyant des suppressions d’emplois et de nouvelles fermetures de centres et la convocation d’urgence, par le ministère, d’une table ronde pour refonder le système coopératif de distribution des quotidiens et périodiques en repartant de la défense du pluralisme de la presse, indispensable à la vie démocratique du pays ; dans le cadre d’un débat public, elle devrait notamment avoir pour mission d’examiner les moyens nécessaires - y compris de l’Etat, qui est garant de la démocratie - pour assurer la distribution des journaux sur l’ensemble du territoire.

 

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Publié le par naizinois
Publié dans : #société

Dès notre naissance, nous comprenons que l'autre existe et que nous allons devoir compter avec lui : c’est la vie en société.

Un grand problème se pose alors : quelle part accorder au « moi » ? Quelle part consentir aux autres ? L’équilibre est à trouver pour assurer : la liberté, l’égalité, la fraternité.

Ce devrait être la préoccupation des élus qui régissent l’organisation de la société.

Chacun pour soi …. Ou tous solidaires ?

La mise en place de la Redevance pour l’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM) est un exemple criant. Dans un premier temps, chacun payant pour la fréquence de son recours au service peut paraître équitable mais quid des différences de contexte, de condition, de fortune des administrés, … Et si demain nos cotisations sociales variaient en fonction de notre recours personnel à la médecine ? C’est une tendance bien naturelle, mais aujourd'hui promue au rang de valeur et ce dans tous les domaines : celle de l’individualisation des risques et des solutions.

Les décisions prises en fonction de ce raisonnement simpliste génèreront-elles plus de justice ? Où va-t’on mettre le curseur de la solidarité, de l’empathie envers les plus démunis, et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, quel que soit leur âge, ont besoin d'aide et de protection?

Chacun contribuant selon ses moyens et recevant selon ses besoins, n’est-il pas un des moyens mis en place par notre société pour garantir au minimum une certaine justice sociale ?

Un élu de la CCV nous avoua : « je verrais bien que d'autres services de la collectivité soient gérés à l'image du service des ordures ménagères » (sic). 

En haut lieu on réfléchit actuellement au problème de la dépendance des personnes âgées. Une des solutions avancées est l'adhésion obligatoire et individuelle, à une assurance « dépendance » dont la gestion serait confiée à des assureurs privés... Là encore, quelle protection pour ceux qui ne pourront payer ?

Essayons de résister à cette tendance. Un jour nous serons peut-être, les uns ou les autres, contents de pouvoir compter sur la solidarité de nos congénères dans une société qui face à une pseudo-efficience économique aura su promouvoir la citoyenneté, la justice sociale, et remettre l'économie au service de l'homme.

 

par Régine Baraud

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