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 c'est à dire

c'est à dire

un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

Un jour de 14 juillet J’ai pris corps à deux encablures de l’arsenal de Paris du côté de la Bastille. Pour m’empêcher de grandir le fantôme de la tyrannie me retenait prisonnière dans les ruines de ce symbole de la liberté ! De bonne heure hier matin la place prenait des couleurs, drapeaux et guirlandes multicolores flottaient au gré du vent. Le temps d’en faire le tour et voilà des cris, des chants aux accents de banlieue et de province, le son des tambourins martyrisés par des prolétaires troubadours résonnaient de toutes parts. Assurément c’était une belle journée pour renaître, se laisser griser par un mouvement de foule en quête d’espoir et de renouveau, partager un bonheur si longtemps absent. Cette journée a été la confirmation que je devais poursuivre mon chemin car Paris allait vite devenir trop petit pour contenir la sève de vie qui sortait de tous mes pores.

J’ai voyagé en train, dans les airs, me suis attardé avec des pêcheurs en bordure des rivières, des bateliers du fleuve, partagé des galettes de blé noir en Bretagne. Je n’ai pas craint de visiter les chantiers, les usines, de m’aventurer sur les mers et dans les bas-fonds de misères que sont les mines et les usines. J’ai transpercé des esprits et des cœurs sur le vieux port de Marseille. J’ai redonné vie à l’âme des canuts à Lyon, des ardoisiers angevins, des sardinières de Concarneau, des paysans de nos régions, des gardiens de phares des côtes bretonnes. Qu’importent les obstacles, je continue mon périple, de tête en tête je poursuis le chemin, rien ne peut m’arrêter ……Je vis depuis que le monde existe ; je suis une Idée qui ouvre des chemins nouveaux ! On m’écoute, on me craint, je fais peur, on me combat parce que je suis rebelle à l’injustice, on me hait parce que j’en appelle à l’insoumission pour la combattre mais on m’aime pour les mêmes raisons. Je porte en moi la certitude d’un monde meilleur, l’harmonie entre l’humain et la nature. Je me cache et m’insère partout .  Je me nomme l’Avenir en Commun !!

 

 

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

Encore quelques années de règne de Macron premier et il ne restera rien des acquis sociaux arrachés de haute lutte par le monde du travail au temps où s’affirmer de « gauche » avait un sens. Après la réforme du Code du travail c’est la retraite par répartition qui est en danger. Depuis que le pays s’est doté d’un président monarque et d’une cour tout acquise à sa cause, chaque jour il faut s’attendre à une mauvaise nouvelle. En réponse à la grogne qui s’élève il répond par la promesse de prendre en considération ce qu’il jugera bon de retenir du grand débat. Quand cette grogne s’exprime dans la rue il envoie les forces de l’ordre matraquer à tour de bras pour contenir la violence des manifestants-es. D’un point de vue médiatique, au lendemain d’une 21e journée de turbulences il semblerait qu’un calme relatif soit propice au monarque et à la démocratie ! Ouf les bonimenteurs patentés de la boîte à blaireaux vont pouvoir souffler, recharger les batteries, s’inventer de bonnes histoires à raconter à ceux qui ont toujours la certitude que sans eux, la démocratie est en danger ! Puis il est temps aussi de changer de sujet, passer à autre chose que les Gilets Jaunes. Les élections européennes qui se profilent en mai sont une nouvelle page d’histoire qui va leur donner une nouvelle occasion de s’illustrer.

Après ce paragraphe un peu polémique ; c’est mon côté pisse-vinaigre, je reste résolument optimiste quant à l’avenir ; oui les lignes peuvent bouger ! à condition de ne pas vouloir manger le pain avant d’avoir semé le blé. Grâce à l’irruption du mouvement des Gilets Jaunes, les labours en profondeur ont commencé. La séquence électorale des Européennes doit être la saison des semailles en étant rigoureux sur de la qualité de la graine, les prochaines municipales la création de coopératives d’intérêts publics. Viendra ensuite le temps de penser à la moisson et à la définition des règles du partage équitable.

Sans prétendre détenir la vérité, pas plus que la volonté de contester le droit à quiconque d’ambitionner un destin politique, la multiplication des prétendants n’arrange rien à l’affaire car elle favorise mathématiquement les plus forts ; ceux qu’on prétend combattre, c’est juste décider d’exister qu’avec ses convictions ou se bercer d’illusion. Quand près 50 % du corps électoral boude les urnes de manière récurrente, c’est autant par rejet des partis politiques que du système, quelle que soit la couleur des majorités en place. Le monde politique est devenu un carreau du temple entre les mains des financiers où tout s’achète au prix du vendeur malgré le vendu. Battre tambour contre l’innommable est devenu la règle et choisir entre la peste et le choléra est devenu un vote républicain ; qu’en est-il de la démocratie ? Elle est citée à longueur de discours et mangée à toutes les sauces !

Devant l’emballement médiatique autour du mouvement des Gilets Jaunes, la grande interrogation du monde politique intéressé par les Européennes se focalise sur leur comportement devant les urnes. Aujourd’hui ils décident de l’orientation à suivre en maintenant leur liberté d’action et leurs revendications, à moins d’être devin personne ne peut prétendre obtenir leurs voix, en partie et encore moins en totalité ! On aurait tort à rechercher un contenu politique classique dans ce mouvement, pourtant il sera en toile de fond pendant la campagne, il en va de même pour ceux qui ne sont pas GJ mais qui à quelque chose près ne votent plus pour les mêmes raisons.

Si on veut stopper l’action dévastatrice du président, le temps n’est plus à la spéculation sur un rassemblement d’une gauche embourbée dans les méandres de la division, ni à un éphémère rassemblement d’unité d’action syndicale pour l’organisation de luttes catégorielles. Malgré la grève et d’importantes manifestations les syndicats galèrent à se faire entendre des pouvoirs publics, ce n’est pas leur faire injure que se poser la question sur leur incapacité à fédérer le mouvement syndical à des fins de transformation sociale de la société.

La France Insoumise a confirmé son engagement pris devant les Français- ses lors des dernières présidentielles, il est en campagne aujourd’hui pour les Européennes avec son programme l’Avenir en commun, il sera encore là demain, la semaine prochaine, le mois prochain et les années prochaines. C’est avant tout son programme qui autorise cet excès de confiance, les militants-es ne sont que des passeurs-euses d’idées. Que chacun prenne ses responsabilités et agisse en parfaite adéquation avec les valeurs intrinsèques qui les anime.

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Publié le par André Hervé
Publié dans : #mes chroniques

Si l’on s’en tient à l’adage qui veut qu’on n’arrête pas le progrès, fou serait celui qui s’y oppose. Cela ne nous empêche pas d’oublier d’où on vient et où on veut aller, d’apprécier ou pas les bouleversements occasionnés par des principes de modernité censés nous apporter monts et merveilles ! Depuis les années cinquante grâce au progrès permanent de la science et de la recherche, les moyens techniques ont subi une évolution considérable touchant tous les secteurs : le primaire, le secondaire et le tertiaire. Pour certains le modernisme c’était la machine qui allait soulager les humains de la pénibilité, dégager du temps libre pour les loisirs, l’éducation populaire et autres douceurs de vivre. Pour d’autres le modernisme c’était la garantie d’un accroissement de la production industrielle et des produits de consommation, la promesse de plus de travail et d’un meilleur niveau de vie. Ce n’est pas là une approche scientifique de la société à la fin des Trois Glorieuses et on est loin du rêve à la réalité ! En tout cas c’était le catalogue du bien vivre vendu au peuple et qui alimentait les chroniques de la radio et l’ORTF. Pour résumer ce paragraphe on a fabriqué plus, crée davantage de richesses. Les processus de production ont conduit à supprimer des emplois, dégrader les conditions de travail, quant à la répartition des richesses, une minorité a été servi à la louche et une majorité à la petite cuillère !

Sans parler de l’externalisation d’un grand nombre d’entreprises hors de nos frontières, les innovations sans cesse exploitées pour les mêmes causes, produisent les mêmes effets. Pour exemple : à qui profite la vulgarisation du numérique ? Aujourd’hui l’ordinateur est l’objet utile chez soi, il donne des conseils, vous permet d’éviter de vous rendre à la poste, aux impôts, à la banque et bientôt chez votre docteur ! À l’entreprise on rentre dans une autre dimension, l’informatique est un outil qui offre des possibilités qui échappent aux non spécialistes. Il faudra se faire au pire avec l’arrivée des programmes d’intelligence artificielle sur l’ensemble des secteurs d’activité. Si un programme peut penser à la place de l’homme, d'ordonner à un robot qui remplace un humain d’exécuter un ordre, il est à craindre que ça dégage du temps de libre !

L’utilisation à grande échelle de l’intelligence artificielle en passe de suppléer les individus sur les postes de travail n’est pas un roman fiction, des sommes énormes sont consacrées à la recherche pour ce faire. Il ne sera plus temps alors d’évoquer la relation entre le travail et l’emploi. Sur l’échelle du temps long dix ans, vingt ans, c’est quelques secondes, aussi se poser la question, la mettre à l’ordre du jour dès à présent, c’est anticiper sur les conséquences et pouvoir agir. La comparaison est hasardeuse, mais à l’instar des chevaux de traits qui n’ont pas survécu à l’arrivée des tracteurs, le monde du travail est en voie de mutation profonde qui prend une tournure inquiétante pour l’humanité et fait froid dans le dos. Une chose est sûre, la petite chanson qui nous dit que nous vivons dans un monde où le réalisme doit l’emporter sur le déraisonnement économique ou autres utopies sociales, n’a pas fini de faire couler l’encre ni d’envahir les ondes radio et les écrans de télévision.

Autrefois des maîtres à penser ont envisagé un monde émancipé de l’exploitation de l’homme par l’homme évoluant dans l’harmonisation du travail, la création et la redistribution des richesses en fonction des besoins selon les moyens de tout un chacun. Un beau projet de société jamais aboutit malgré plus de cent cinquante années de luttes et de conquêtes.

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