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un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

La caravane passe

L’après coronavirus suscite des questionnements au niveau du landerneau politique. Personne n’étant à court de réponse, certains, à défaut d’avoir un projet, émettent un avis, d’autres profitant de la grande confusion tentent de se refaire la cerise en ressassant à l’envi des lieux communs : La dette, la reprise économique, l’écologie, la sauvegarde des emplois, l’Europe, la souveraineté nationale, les bouleversements climatiques, l’émigration, les violences policières ; Bref tout ce qui alimente les chroniques ordinaires des mass media. Puis il y a encore les autres, plus ambitieux ; qui ont déjà le regard tourné vers les prochaines élections présidentielles et attisent les craintes, les peurs, les dangers du populisme pour la démocratie, la montée du fascisme et de son épouvantail en la personne de Marine Le Pen ! Toutes ces questions ont des réponses, en fonction de l’énoncé du problème bien sûr. Même si le danger grandissant de la montée en popularité de la fille du borgne n’est pas à négliger, il n’impose pas pour autant des alliances contradictoires ; à gauche tout particulièrement. Toute raison gardée le fascisme n’est pas encore en mesure de s’imposer comme étant l’idée dominante de notre société. Les résultats électoraux du FN du RN de Marine Le Pen traduisent avant tout l’incapacité des partis politiques à tenir leurs engagements de campagne, voire au renoncement de leurs idéaux historiques et des principes républicains. À force de jouer avec le feu on finit par se brûler les doigts ou provoquer un incendie. La droite, la gauche, le centre, sont des qualificatifs qui interpellent de moins en moins un électorat qui aurait tendance à s’en remettre au renouveau ou passer à côté des urnes. Pour des comportements de boutiquiers la Gauche est devenue inaudible et a laissé la place au discours contestataire du clan Frontiste. Ce n’est plus un mystère pour personne nous savons que le fascisme prend naissance sur le terreau de la misère, il se développe insidieusement en se présentant comme dernier rempart contre les injustices et les connivences du monde politique et syndicale. Après il prend forme et à l’instar du macronisme, il peut être en capacité de prendre le pouvoir avec le soutien de l’oligarchie financière.et du grand patronat. Nous ne sommes pas arrivés à ce stade, mais tous les ingrédients sont embarqués dans la caravane de la bête immonde ! Il est grand temps que le monde politique fasse preuve de lucidité et de courage en reconnaissant ses erreurs et en les assumant sans pour autant les renier, juste pour se reconstruire et remettre en adéquation des ambitions et des valeurs qu’il prétend défendre et promouvoir !

Malgré les turbulences sanitaires et sociales que nous subissons, nous sommes toujours en République ; le tout est de faire savoir ce que nous sommes en droit d’attendre. Alors que ses principes fondateurs ont été sans cesse remis en cause par les gouvernements antérieurs au sien sont au point de rupture et demeurent vides de sens, Macron et sa majorité parlementaire affirme que l’Ordre Républicain doit être rétabli ; la première mesure à prendre sera le renforcement de l’arsenal judiciaire et des missions des forces de l’ordre ! Une déclaration relayée par la droite le patronat, les anciens éléphants du PS et le RN toujours en quête de bons mots !

L’inversion des valeurs est la cause première du désordre. Le triptyque « liberté, égalité fraternité » n’est pas qu’une banderole ornementale, c’est d’abord un symbole républicain qui garantit l’ordre et la paix sociale dans notre Pays. Les séquences des Gilets Jaunes et du Coronavirus sont révélatrices de cette inversion des valeurs et de la mise à mal de notre démocratie. Dès lors que l’on aborde les sujets de liberté et d’égalité faisant débat dans la société, c’est le rappel à l’ordre établi ; la matraque prenant le pas sur le dialogue social. Quant à la fraternité : ses valeurs intrinsèques sont banalisées au nom du libéralisme, du profit et du chacun pour soi ! Cette réalité a pour conséquence l’instauration non avouée d’un devoir de solidarité imposé à tous quand les pouvoirs publics sont déficients. La solidarité doit être avant tout un acte volontaire ayant pour but de répondre à des situations ponctuelles : calamités naturelles, populations en détresse : etc.. Elle peut se décliner par un engagement personnel ou dans un cadre associatif selon des buts et des objectifs. Nul ne peut contester l’importance des associations pas plus que les enjeux sociaux qu’elles mettent en lumière ; imaginons un instant une France sans les restos du cœur, l’aide aux sans-abri, aux réfugié-es, à l’enfance et que sais-je encore ! Imaginons un instant que ces associations tirent le rideau sur leurs activités : la France malgré son régime républicain, se retrouverait au siècle des grandes révolutions, au temps où les enfants travaillaient dans les mines ! Au temps où les conditions de travail s’apparentaient à l’esclavagisme.

C’est malheureusement dans cette direction qu’on veut nous entraîner, quand Macron nous fait savoir qu’il va nous falloir travailler plus, produire plus et faire des sacrifices divers et variés pour le même salaire, il affiche ses ambitions sans crainte de dévoiler sa vraie nature et nous fait savoir qu’il est prêt pour un affrontement encore plus dur avec le peuple qui conteste sa politique. Cet homme est un psychopathe, à l’image d’autres dirigeants sur cette planète il est prêt à tout pour régner en maître et en chef des horloges. Depuis le début de son mandat il a engagé un bras de fer avec les contre-pouvoirs. IL parie son avenir sur le pourrissement des conflits et la lassitude des militant-es en prise avec le désintérêt des gens pour l’action politique et syndicale. Il est en passe de le gagner son pari si la contestation ne va pas crescendo dans les jours, les semaines et les mois à venir.

Il faut le virer de son palais, lui et ses valets, c’est un impératif plus urgent que le déboulonnage de quelques statues et les faux débats sur le racisme et le racialisme ou d’autres controverses ciblées faisant la une des médias à son service. Comme nous devrons passer par des voies légales pour le chasser du trône, il faudra nous en remettre au verdict des urnes. Le temps est venu de nous mettre en ordre de bataille et de nous rendre efficaces sans nous perdre dans des considérations qui ont déjà ruiné bien des espoirs.

Lors du premier tour des dernières présidentielles avec le programme l’AEC de la France Insoumise, du soutien tardif il est vrai, du PCF et des personnalités de renom ; la victoire de Jean-Luc Mélenchon était envisageable. C’est inutile aujourd’hui de refaire le match dans les têtes, il faut juste tirer les conclusions qui s’imposent en regard du score obtenu par notre candidat : soit (de mémoire) 19’6 % des suffrages exprimés. Nonobstant le fait que l’histoire ne se répète pas systématiquement à chaque élection, cela demeure un point de repère, une base pour relancer dans l’union, une nouvelle bataille électorale avec pour programme l’AEC et en prenant en compte et actant le fait, que sans l’adhésion sans réserve de ses composantes aucun parti ou mouvement ne pourra sortir vainqueur de la consultation. Une nouvelle désillusion portera un coup fatal à toute possibilité de changement de la part des forces de rassemblements démocratiques et de progrès.

Ne prétendant pas détenir la vérité à moi tout seul, mes propos n’engagent que moi, ce n’est qu’un avis que je tiens à partager avec le souhait qu’il soit relayé !

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