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un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

Révoltes et colères

 Chaque jour nous apporte son lot de désagréments, de souffrances, de satisfactions, de joies qui affecte notre quotidien suscitant des réactions les plus diverses allant de l'acceptation de la chose à l'indifférence, de la colère à la révolte. Il suffit de surfer un peu sur les réseaux sociaux pour ressentir la confusion et le désordre qui règne dans la tête des gens. Les indifférents attendent s'en remettant aux autres pour agir, penser à leur place. Et puis les autres toujours plus nombreux qui se disent qu'il faut changer radicalement les choses, que la République se meurt, que la démocratie est bafouée, déconsidérée par ses représentants qui pensent d'abord à leurs intérêts particuliers ! Et encore les autres qui mettent au même niveau tous les partis politiques, qu'ils soient de droite, de gauche, du centre où d'ailleurs ! J'avoue ne pas trop savoir penser de toutes ces certitudes, des contradictions qui alimentent les débats, qui au demeurant s'apparentent parfois à des règlements de comptes personnels avec sa propre famille politique ou syndicale. Sans porter un jugement péremptoire car les principes de vérités ont aussi leur part de subjectivité, je m'interroge quand même sur la contribution, la capacité des réseaux sociaux à rassembler, organiser la lutte pour un changement en profondeur de la société en récusant le rôle des partis politiques et de leurs représentants. Les contributions des internautes expriment chez beaucoup des sentiments de colère, de rage, de frustrations. Aussi légitime que soit la colère, elle est souvent le corollaire de la violence mais aussi de l'impuissance , quant à la révolte, si elle ne traduit pas un idéal, une pensée, elle ne conduit pas forcément à la révolution. Sans organisation le mouvement social est condamné à se battre contre un pouvoir en place, mais aussi nobles que soient les combats le rôle des politiques n'est pas à négliger, à condition bien sur qu'ils n'instrumentalisent pas les luttes à des fins partisanes, voire personnelles. Cela étant dit ce mode de communication, d'échange et d'information, libère la parole et traduit des ressentiments communs qui devraient interpeller ceux qui ont la fâcheuse prétention de parler au peuple où en son nom tout en agissant en fonction d'intérêts inhérents à leurs familles politiques. Pour faire court, il est urgent que la gauche dans son ensemble, fasse un effort considérable pour se sortir le cul des ronces et s'émancipe des stratégies d'alliances souvent en contradiction avec ses principes fondamentaux Le pire est devant nous , autour de nous, la misère, la peur, les craintes du lendemain alimentent la bête immonde qui ressurgit en France et dans une Europe qui s'enferme derrière des barbelés . L'industrie de guerre tourne à plein régime aussi plutôt que de débattre sur le sexe des anges, la gauche doit se reprendre en réaffirmant les valeurs qui la caractérisent et surtout, se mettre en ordre de bataille en parlant la même langue car à ce jour elle reste inaudible. Beaucoup des composantes du FDG s'accordent à dire qu'il est moribond, voire déjà mort et qu'il faut reconstruire l'édifice. Il faut s'interroger sur la véracité du constat mais aussi sur les intentions objectives et les motivations réelles des uns et des autres. Il ne suffira pas de ravaler la façade sans conforter les fondements car rien de durable ne peut se construire sur du sable mouvant. Les partis politiques qui portent la responsabilité et le devenir du FDG feraient bien d'envisager sa reconstruction en dehors du prisme des échéances électorales qui aujourd'ui, quelque en soit le résultat, ne changent en rien le quotidien des couches populaires. Il serait aussi de bon ton que les partis politiques accordent sans exclusivité, un statut de représentativité en droits et devoirs aux associations citoyennes, syndicales et autres. Donner la parole au peuple suppose qu'on soit attentif aux doléances mais aussi aux propositions, à l'intelligence collective et surtout, en acceptant la contradiction et la remise en cause des modes de fonctionnement des partis politiques. Si tout le monde s'accordent à dire que le FDG et son programme l'Humain d'abord doit être réactualisé alors faisons le sans le dénaturaliser car l'échec apparent émane surtout d'une incurie structurelle inhérente aux manœuvres politiciennes et la foire d'empoigne mortifère pour l'unicité de la gauche. C'est là un défi que les partis doivent relever pour rester crédibles aux yeux de nos concitoyen-nes , plus particulièrement ceux et celles qui rejettent le débat public et s'abstiennent lors des consultations électorales.

Le caractère propre à un parti politique, de droite comme de gauche, demeure. illusoire malgré ses valeurs intrinsèques s'il n'est pas en adéquation dans la pratique avec le projet qu'il est sensé porter. Le Parti Communiste Français en est la parfaite illustration. Malgré un rôle actif au cœur du mouvement ouvrier, pour de nouvelles conquêtes sociales, l'émancipation de la classe ouvrière, son rôle dans la résistance, l'élaboration du programme du Conseil National de la Résistance, la lutte anticoloniale...etc, il a perdu la confiance de son électorat historique

A l'échelon national les problématiques que sont les questions sociales et économiques, l'éducation, la santé, la culture, la sécurité et la paix internationale, l'écologie, sont englobées dans une bulle, enferrée au carcan de la mondialisation économique à la solde du système ultra libéral, nouvelle version du capitalisme international. Des forces de progrès contestent le système en affirmant que d'autres voies existent, sont-elles entendues ? leur vision partagée par un plus grand nombre ? Des raisons existent pour l'affirmer mais aussi, d'autres, plus factuelles pour l'infirmer. Plus que les stratégies d'alliances pour d'improbables résultats électoraux, c'est bien dans ce contexte que la questions de la pérennité du FDG est posée à tous ses composants. Que vont-ils en faire ? Continuer à nous enfumer avec des élections préliminaires de la gauche pour savoir qui sera le meilleur candidat aux prochaines présidentielles ? Quid du projet de la sixième République ? N'était-ce pas une idée force de l'humain d'abord ? L'assemblée constituante aux oubliettes ? Que de temps perdu pour l'écriture d'un mauvais scénario, avec une détestable mise en scène pour  la réalisation d'un navet ! Allons nous condamner à surfer sur un océan d'injustice, de misère sociale, de colère, de révoltes ponctuelles sans lendemain et rester dans l'incapacité de les canaliser vers, et pour, une transformation en profondeur de notre société, du vivre ensemble !

Les partis politiques ont leur raison d'être, ne serait-ce qu'en regard de la démocratie, mais que représentent-ils en nombre d'adhérents par rapport à la population ? Une infime minorité ! Aujourd'hui que représentent en nombre les députés et sénateurs de la nation, opposition et majorité comprise ? Un groupuscule de la pensée unique ! Vision caricaturale de la chose ? Oui et non, seulement un raccourci pour mieux imaginer la galère où sont embarqués les représentants du FDG actuellement. Plus que leur utilité incontestable sur le fond, c'est leur situation contraignante dans laquelle ils se trouvent et les résultats catastrophiques des élections législatives qui doivent interpeller le FDG et les partis politiques qui s'en réclament.

Alors que les conflits d'entreprises se multiplient un peu partout dans le pays, le Président François hollande, le Premier Ministre et son Gouvernement , gardent la confiance de la majorité socialiste, remettent en cause le code du travail, détricotent les acquis sociaux , répondent favorablement aux revendications du MEDEF et, cerise sur le gâteau, font condamner des syndicalistes en les traitant de voyous publiquement. De telles agressions à l'encontre du monde du travail méritaient une réponse spontanée et d'envergure nationale, unitaire, avec la participation physique du FDG dans son ensemble ! Démagogie ? Oui et non ! Les déclarations de soutien ne constituent pas une démonstration de force et n'a aucune résonnance politique ou très peu selon l'humeur des médias génériques peu enclins aux traitements des conflits sur le fond. Il en va de même avec les événements tragiques qui ont bouleversé l'opinion publique, l'émotionnel a prévalu sur le rationnel, le prêt à penser politiquement correct sur la pensée objective ! C'est dans ce contexte qu'a été décrété l'état d'urgence, c'est aussi dans ce contexte qu'il est aujourd'hui question d'inscrire dans la constitution la possibilité d'expulser des Français binationaux ! Le front National en à toujours rêvé, la droite en a pensé, un gouvernement de gauche va le réaliser ...à moins que ?

Il y a mille et mille raisons d'être en colère contre ce gouvernement qui gouverne barre à droite, contre un parti Socialiste qui détruit la gauche en reniant ses valeurs. A t'on encore une bonne raison de croire que le FDG a un avenir ou va s'auto détruire pour des raisons politiciennes ?

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