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un autre regard....une expression libre , le débat citoyen, l'éducation populaire et permanente

les marchands de peaux de lapins

Notre président, son gouvernement, ses ministres, sa majorité (active ou contemplative) ne sont que des marchands de peaux de lapin ! Il faut savoir que dans une peau de lapin, seuls les asticots ont une chance de survie de courte durée. Certes l’asticot devient un papillon, parfois multiforme, parfois multicolore mais demeure en tout état de cause une espèce vivante éphémère. Quant à la peau de lapin, elle était un matériau très prisé qui servait à la confection de vestes ou manteaux pour les gens de bonne fortune, on les assemblait également pour en faire des guenilles cache-misères pour les pauvres. Autrefois les marchands de peaux de lapin battaient la campagne de village en village ; colporteurs infatigables, jamais à court de boniments pour séduire le vendeur afin d’obtenir au meilleur prix quelques peaux desséchées et d’en tirer un maximum de profit

À l’instar des bonimenteurs de foire, les grands bavards de la Macronie, ont la réputation de parler pour ne rien dire, en cette période troublée par la pandémie qui touche la planète Terre, ils atteignent des sommets. Allons-nous mourir ou survivre à ce fléau ? Vaincre ou mourir, une formulation lapidaire qui donne un sens à la déclaration de guerre au virus envahisseur et qui justifie les directives de l’état-major de notre chef des armées. Comme toutes les guerres, cette dernière engendrera des dégâts collatéraux qui feront sans doute davantage de victimes que ce maudit virus ! Selon les premiers communiqués de l’armée du salut sanitaire, il aurait commencé par agresser la Chine avant de s’en prendre à la terre entière ; elle ne craint rien ni personne cette miniature des chevaux de l’apocalypse ! Bien sûr nous devons prendre la chose très au sérieux car le danger est bien réel, nous devons respecter les conseils et les consignes de confinement promulguées par les pouvoirs publics, même si la ligne de conduite est mise à mal par une communication incohérente, incompréhensible pour le plus grand nombre. Le citoyen ordinaire que je suis n’a aucun avis médical à faire valoir et ne peux que faire confiance aux compétences des personnels du monde de la médecine. Par contre il en n’est pas de même à l’encontre de ceux qui ont la charge politique de la santé publique. 

Le gouvernement actuel et ses prédécesseurs, ont fait du domaine de la santé, un secteur marchand répondant aux concepts de l’ultralibéralisme et la globalisation mondiale de l’économie. Les coupes budgétaires sans cesse reconduites, la réduction des moyens pour la recherche, la suppression des lits, des postes de travail ; la précarisation des emplois, a pour conséquence cette crise aiguë des services santé. Parler d’incurie c’est leur accorder des circonstances atténuantes dans la gestion de la pandémie alors qu’ils ont agi par une volonté délibérée ! À ce titre ils auront à répondre de leurs actes devant les populations concernées. Peu de temps avant l’arrivée du coronavirus le secteur était secoué par des mouvements de grèves pour dénoncer cette situation ; en guise de réponse les grévistes ont eu droit aux matraques et grenades lacrymogènes des forces de l’ordre ! Toute honte bue notre jupitérien président salue l’abnégation et le courage du personnel médical en première ligne, appelle à l’union sacrée dans cette guerre au coronavirus et invite à remettre à plus tard les questions qui fâchent. Le navire amiral est dans la tourmente et le capitaine en est à se remettre aux ex-voto pour continuer sa route dans le brouillard. Lors de sa dernière apparition dans son costume de président roi, il a osé faire référence aux jours heureux en appelant à l’union nationale alors qu’il aura consacré la première partie de son mandat à détruire les avancées sociales issues du conseil national de la résistance ; un coup de pied de l’âne à la raison, salué comme il se doit par les médias serviles au trône ! Tout le monde s’accorde pour dire qu’il y a un avant à cette crise et qu’il y aura un après ; pour l’instant c’est un constat qui ne souffre d’aucune contestation ; c’est juste une trêve politique qui laisse place à l’urgence des soins et aux compassions larmoyantes, sincères ou hypocrites aussi : « faisons en sorte que l’humanité, dans son universalité, gagne le combat et décide de mettre son Avenir En Commun ! » pour chasser les marchands du temple qui campent toujours sur les carreaux des églises du Capitalisme avant le prochain cataclysme probable! Mais ça c’est une autre histoire

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